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"On s'entend bien"

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/12/2007 à 10:00 GMT+1

Après le départ à la retraite de Raphaël Poirée, son mentor, Simon Fourcade souhaite s'installer dans le haut de la hiérarchie en Coupe du monde. Le Français nous raconte sa relation privilégiée avec l'octuple champion du monde. Avec une certaine admirati

SIMON FOURCADE, lors du Biathlon Summer Tour, vous vous êtes mis en valeur. Qu'avez-vous retenu de vos performances ?
S.F. : C'est vrai que ça s'est plutôt bien passé pour moi, avec une victoire à la clé. Le deuxième jour, cela aurait pu mieux se solder avec une belle prestation, mais je me suis trompé de parcours. Cette erreur m'a coûté cher, j'ai finalement terminé troisième, sans être parvenu à combler le retard que j'avais pris en sortant de la bonne trajectoire. Le second week-end de compétition, j'ai connu un peu plus de difficultés même si j'avais de meilleures sensations. J'ai fait quelques modifications sur la carabine. J'ai eu un peu de mal sur le tir durant ce week-end là. Mais en ski, ça allait bien. Cela m'a permis de valider pas mal de points travaillés ces dernières semaines.
Vous évoquiez un changement sur votre carabine. Quel est-il exactement ?
S.F. : J'avais un petit peu trop de hauteur au niveau du tir debout. J'ai donc un peu raboté le bois de ma carabine. Cela demande des changements de positions. J'avais expérimenté ça le vendredi juste avant l'entraînement officiel. Le jour de la compétition (du Biathlon Summer Tour), je n'étais pas encore bien réglé car je n'ai pas eu le temps de travailler assez longtemps avec.
Pouvez-vous nous parler de votre préparation estivale ?
S.F. : J'ai fait tous les stages organisés par la fédération française. En plus de ceux-là, je suis allé voir Raphaël Poirée en Norvège pour des petits rassemblements dans lesquels nous sommes trois athlètes : les Norvégiens Alexander Os, Ronny Hofofs et moi. Ronny est un jeune qui a un an de moins que moi et qui hésite encore entre le biathlon et le ski de fond. Il skie super bien mais au tir, c'est plus difficile pour lui. Me concernant, ce "stage" (il fait le signe avec ses doigts de mettre l'expression entre guillemets) me permet d'avoir une vision autre que celle du système français. Il m'offre une plus grande ouverture d'esprit. J'ai pas mal appris techniquement en Norvège. Raphaël m'apporte son expérience du haut niveau. Cela fait aussi du bien de le voir, car c'est un bon ami. Et puis, ça me permet de changer d'air de temps en temps.
Pensez-vous retourner en Norvège de temps en temps pendant la Coupe du monde ?
S.F. : Honnêtement, je ne pense pas. Avant tout pour une question de manque de temps. Après, en fonction du planning avant les Mondiaux d'Östersund, si j'ai l'occasion et le temps surtout, j'aimerais bien que Raphaël vienne m'encadrer sur une sorte de pré-stage. Un peu comme j'avais fait l'an dernier avant les Championnats du monde d'Antholz-Anterselva. On était parti un peu avant la "fédé" avec Raphaël pour faire un stage sur place. J'avais trouvé que cela m'avait énormément apporté lors de l'épreuve en Italie.
Etes-vous déçu de ne pas avoir plus couru avec et donc contre Raphaël ?
S.F. : Oui, un petit peu c'est vrai. Le manque, il est surtout dû au fait que je ne suis jamais parvenu à lui passer devant (il sourit). J'en ai eu une fois l'occasion l'an dernier aux Championnats de France. Mais lors de l'épreuve, je me suis trompé de cible. Ma chance est passée ce jour-là. Et puis, j'aurais aimé faire plus de relais avec lui. J'en ai fait que deux à ses côtés, si je ne me trompe pas. C'est quelqu'un avec qui j'aurais aimé plus partager car c'est quelqu'un que je connaissais à bien connaître l'an dernier. On s'entend vraiment bien, on fonctionne un peu de la même façon.
Si vous deviez choisir un "truc"...
S.F. : (il coupe) dans la panoplie de Raphaël Poirée ? Je pense que ça serait son exigence et son perfectionnisme. C'est quelque chose que j'essaye d'avoir également, que je travaille énormément. C'est quelqu'un qui va chercher dans tous les domaines. Pendant sa carrière, il a tout donné pour le sport. Il était à 100% tout le temps.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
S.F. : Les Championnats du monde évidemment. Ensuite, j'ai tendance à courir en dents de scie. Je vais donc essayer d'être beaucoup plus régulier. C'est le classement à la fin de la saison qui donne notre régularité. Je vise une place dans les 10 au général. Sinon, j'aimerais beaucoup remporter un petit globe de cristal. L'an dernier, je m'étais fixé comme objectif de monter sur un podium. Personne n'y a cru à l'époque. Et pourtant j'ai travaillé pour et j'y suis parvenu. Tout est possible. Les seules limites, ce sont celles que je me fixe. J'essaye donc de m'en fixer le moins possible pour arriver le plus haut.
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