Sarah Ourahmoune en finale des poids mouches (-51 kg)

La boxe française pourrait s'offrir un final en feu d'artifice à Rio. Déjà assurés de six médailles, dont deux en bronze et une en argent, les boxeurs tricolores peuvent encore viser trois médailles d'or. En poids mouches, Sarah Ourahmoune a réussi le combat idéal pour se qualifier en finale de sa catégorie en dominant la Colombienne Ingrid Lorena Valencia sur les 4 rounds. Comme Estelle Mossely (en finale des -60kg) et en attendant Tony Yoka (+91kg) qui jouera sa demi-finale vendredi, la pensionnaire du Boxing Beats d'Aubervilliers peut encore croire au titre suprême.

En jambes et précise, la Française a dominé son adversaire dans une rencontre très serrée. Les deux femmes se sont rendu coup pour coup, mais la boxeuse de 34 ans en a mis un peu plus que Valencia. En tête à l'issue du premier round, Ourahmoune a réussi à conserver son avance tout le reste du combat et s'est finalement imposée à l'issue des quatre reprises de deux minutes. Troisième athlète français à rallier une finale (après Mossely et Oumiha, finalement en argent), elle affrontera la Britannique Nicola Adams pour décrocher l'or olympique.

La marche s'annonce haute pour Ourahmoune puisqu'Adams avait décroché le titre olympique à domicile en 2012. Mais la Française est portée par une volonté de vaincre à toute épreuve. "J'avais vraiment envie d'aller à Rio mais j'étais remplie de doute, a-t-elle confié au micro de France 2 à sa descente du ring. Il y avait ma petite (Ourahmoune a fait une pause dans sa carrière et a eu une petite fille). Les gens n'y croyaient pas mais je n'ai pas voulu les écouter, j'ai voulu me lancer quand même. Je me suis nourrie de mes échecs."

Parmi les échecs, il y a bien sûr cette non-qualification pour Londres en 2012. Mais la championne du monde des mi-mouches en 2008 a toujours cru en son destin. Et elle a géré les quatre ans du cycle olympique comme elle l'a voulu. Cette diplômée de Sciences Po est en train de réussir son pari : "Je suis vraiment heureuse, c'était un rêve et là je commence à le palper en chair et en os." Il lui reste un combat, un seul pour palper la médaille olympique. En espérant, bien sûr, qu'elle soit du plus beau métal.