Lamy-Chappuis sacré ?

Jason Lamy-Chappuis en a-t-il conscience ? Finalement, ce n'est sûrement pas très important à ses yeux, mais s'il parvient à ses fins, vendredi à Oslo, le Français deviendra le troisième combiné de l'histoire de son sport à remporter trois Coupes du monde consécutives après le Japonais Kenji Ogiwara (de 1993 à 1995) et le Finlandais Hannu Manninen, sacré quatre fois de 2004 à 2007. A seulement 25 ans, la performance est notable.

Le week-end dernier, à Lahti, "Jez" a dû faire preuve de patience. Mathématiquement, son unique rival, Akito Watake, peut encore lui ravir le globe de cristal mais sa tâche s'annonce compliquée. Les deux hommes sont séparés de 164 points, à deux épreuves du terme de la saison. 200 points sont encore à distribuer dans la station norvégienne. La donne est simple : le Français sera sacré, dès vendredi, s'il termine dans les six premiers à l'issue des 10km de ski de fond qui succède le concours sur le petit tremplin, ou si son dauphin nippon ne termine ni premier ou deuxième du Gundersen initial. Autant dire que "c'est presque dans la poche", même si Lamy-Chappuis se méfie de la forme du moment de Watabe, auteur de trois victoires et seize tops 10 cet hiver.

Après Lahti, le Français a pu rentrer deux jours chez lui pour "se ressourcer et goûter aux bonnes conditions de ski en France", admet-t-il. Le combiné de Bois d'Amont arrive à Oslo dans d'excellentes dispositions, sur un site qu'il apprécie par dessus tout : "Ça ne me rappelle que des bons souvenirs : mon titre mondial l'an dernier (NDLR : sur le grand tremplin), la remise de mon premier globe en 2010, une victoire en 2007... et ma toute première coupe du monde en 2004". Il y a huit ans, le Jurassien s'était classé sixième du saut sur la rampe mythique d'Holmenkollen, puis avait reculé au 27e rang après le fond. "Heureusement, j'ai un peu progressé en fond depuis", sourit le Jurassien aujourd'hui. Un peu...

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