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FR : Quand le Jockey Club s'invite à Deauville

Allison Nicolleau

Publié 19/08/2016 à 03:08 GMT+2

Ce week-end, les deux derniers vainqueurs du derby français ont fait le spectacle sur la côte normande. Récit d'une journée historique.

Almanzor et Jean-Bernard Eyquem à Deauville

Crédit: Panoramic

Depuis les sacres d'avant-guerre du mythique poulain sombre de deux ans Sardanapale dans les Prix Morny et Yacowlef sur la piste normande, rares sont les champions à avoir réussi aussi bien à Deauville qu'à Chantilly au cours de leur carrière. Au cours de ce dernier siècle, seuls quinze lauréats ou futurs lauréats de derby peuvent se vanter d'avoir apprécié l'air marin. Sanctus, vainqueur des Réservoirs, et les poulains Auriban et Château Bouscaut, premiers du Prix Morny, ont brillé à Deauville dans leur jeunesse mais n'ont pas revu le poteau estival une fois celui des Princes de Condé franchi. Ont donc été plus fréquents les champions de quatre et cinq ans qui ont poursuivi leur carrière avec brio, en passant par la côte.
De Vision d'Etat, vainqueur du Jockey Club 2008 et du Gontaut-Biron deux ans plus tard, à Hotweed, premier du même événement normand en 1930, huit pur-sang ont été classiques à trois ans et normands les saisons suivantes. La même passe de deux résonne encore dans le palmarès de chevaux tels les cracks de l'écurie Niarchos Dream Well et Hernando par deux fois. Holding Court, Val de Loir et Verso II se partagent le doublé derby-Grand Prix de Deauville. Ardan s'est voulu double champion du Kergorlay.

Lundi, New Bay et Almanzor se succédaient de nouveau, le second prenant le pas sur le premier au palmarès du Prix Guillaume d'Ornano. Une journée fériée où deux vainqueurs du derby français se sont illustrés sous vos yeux, New Bay s'emparant du Prix Gontaut-Biron... Vous ne mesuriez pas la journée historique que fut ce 15 août 2016 ? Maintenant si.
Tous deux vainqueurs à Deauville à l'âge de trois ans, ils furent à l'image de rares champions capables d'un tel exploit. Bey, premier du Kergorlay 1948, Coaraze et Cillas, titrés des Prix Jacques le Marois 1945 et 1938 ( mais aussi du Morny 44 pour le fils de Corrida ), Verso II, premier du Kergorlay, et enfin Sourbier, vainqueur du Prix du Calvados, sont les seuls cinq chevaux à avoir ouvert la voie à nos champions contemporains. Cinq chevaux en un siècle, deux en 366 jours. Pas besoin d'en rajouter.

Pour Jean-Claude Rouget, réticent à engager son champion dans le Qatar Prix de l'Arc de Triomphe, et Jean-Bernard Eyquem dont on comprend l'envie démentielle de piloter le cheval de sa vie dans ce qui serait alors la course de sa vie, rajoutons quelques chiffres.
Des quinze champions cités plus haut, seuls deux ont remporté l'épreuve reine. Il s'agit de Verso II, et de Ardan, qui se sont succédés au palmarès dans les années quarante. Depuis, il y eut trois placés. Val de Loir, troisième de Soltikoff en 1962, et les deuxièmes Hotweed et Hernando. Ajoutons New Bay, décidemment cheval d'une trempe rare.
Deux vainqueurs de l'Arc seulement. Deux Arc historiques, disputés en temps de guerre, au Tremblay.
Dans un mois et demi, Chantilly accueillera exceptionnellement le Prix de l'Arc de Triomphe.
Que dire à ces deux hommes... Si ce n'est que dans la vie, rien n'est impossible !
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