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JAP : Orfèvre, élu au Hall of Fame de la JRA

Allison Nicolleau

Publié 22/09/2015 à 02:24 GMT+2

Quelle distinction méritée ! Aussi fantasque que talentueux, Orfèvre a rejoint d'immenses champions japonais au Hall of Fame de son pays. Retour sur une carrière haute en couleurs !

Orfèvre et Christophe Soumillon à Chantilly

Crédit: Panoramic

Après El Condor Pasa en 2014, Vodka en 2011, et Deep Impact en 2008, Orfèvre est entré ce mois-ci dans le JRA Hall of Fame, une distinction amplement méritée pour ce grand champion alezan lauréat, entre autres grandes performances, de deux Prix Foy consécutifs à Longchamp. Il rejoint quelques légendes tels Taiki Shuttle, T M Opera O ou encore Symboli Rudolf, des noms qui font écho à trois décennies de brillantes chevauchées japonaises. Pour fêter cela, replongeons-nous quelques instants dans nos souvenirs, ceux d'un immense cheval alezan au chanfrein proéminent et au mental de guerrier.

Fils de Stay Gold, petit fils de Sunday Silence, Orfèvre est né en 2008 à Shadai Farm. Entraîné par Yasutoshi Ikee, le poulain a été élu cheval de l'année et meilleur poulain de trois ans en 2011 suite à six victoires consécutives à partir du mois de mars, s'offrant consécutivement les Spring Stakes, groupe 2, puis le Satsuki Sho, le Tokyo Yushun, les Kobe Shimbun Hai Stakes, le Kikuka Sho et l'Arima Kinen, ce dernier face à ses aînés. Auréolé de la triple couronne japonaise, rejoignant dans la légende Deep Impact et seulement cinq autres mémorables champions, Orfèvre revenait l'année suivante avec un but dévoilé : remporter le Prix de l'Arc de Triomphe à Longchamp.
Battu de peu pour sa rentrée dans le Hanshin Daishoten où son accélération fut ravageuse, le poulain échouait dans le Tenno Sho du printemps, retrouvant le chemin de la victoire lors de sa sortie suivante : le Takarazuka Kinen qu'il remportait de deux longueurs. Aussitôt envoyé à Chantilly, le poulain laissait au Japon son jockey attitré Kenichi Ikezoe, et faisait la connaissance de Christophe Soumillon. Le jeune couple fila le parfait amour dans le Prix Foy, s'envolant d'une longueur face à Méandre, Joshua Tree et le futur champion australien Fiorente, mais devait s'incliner dans les tous derniers mètres face à Solemia et Olivier Peslier lors du Prix de l'Arc de Triomphe, se jetant contre la lice alors qu'il avait course gagnée.
Le mois suivant, Orfèvre accordait un nez à la superbe Gentildonna dans la Japan Cup, et se retirait de la compétition pour quelques mois de repos.
En 2013, alors âgé de trois ans, le futur étalon remportait sa première compétition, les Sankei Osaka Hai Stakes, épreuve de groupe 2, puis disparaissait des pistes cinq mois et demi durant, préparant une revanche parisienne. En septembre, il retrouvait Christophe Soumillon, et par trois longueurs, se montrait meilleur que jamais dans le Prix Foy, son accélération ce jour-là demeurant gravée dans toutes les mémoires.
Luttant face à son cadet Intello dans le Prix de l'Arc de Triomphe, le cheval alezan devançait l'excellent lauréat du Prix de Jockey Club, mais ne pouvait rien face à l'incroyable accélération de Trêve, cinq longueurs devant lui.
De retour le 22 décembre à Nakayama, Orfèvre effectua son dernier tour de piste, s'imposant par huit longueurs dans l'Arima Kinen, tirant sa révérence le soir-même sur la piste face à des milliers de spectateurs restés pour l'occasion.
Désormais étalon, Orfèvre prépare en coulisse son ultime revanche. Celle de voir un de ses produits s'illustrer à Paris ! Un jour, peut-être !
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