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Jockey Club 2016 : Palme d'Or de l'émotion pure !

Allison Nicolleau

Mis à jour 06/06/2016 à 09:52 GMT+2

S'il y a bien une chose à retenir de cette nouvelle édition du Prix du Jockey Club, c'est le succès, enfin, du jockey Jean-Bernard Eyquem. Retour sur quelques instants marquants de la carrière de ce cavalier des plus attachants !

Le bisou de l'amitié - Prix du Jockey Club 2016

Crédit: Panoramic

Si l'on en croit les archives du Racing Post, Jean-Bernard Eyquem aurait remporté son premier groupe 1 le 2 novembre 1996 en selle sur Shaka dans le Critérium de Saint-Cloud. Il n'en fut rien. Bien que partenaire pressenti de cet élève de Jean-Claude Rouget ( déjà ! ), le jeune JB avait chuté quelques jours auparavant à Toulouse et avait dû être remplacé par le futur partenaire du champion Millkom, Jean-René Dubosc. Son premier groupe 1, son premier Classique par la même occasion, Jean-Bernard l'a signé le 14 mai 2006 en équilibre sur le dos de Tie Black. Le long de la corde de Longchamp, la fille de Machiavellian terminait deuxième d'une édition de la Poule d'Essai des Pouliches bien spéciale. Les courses retardées pour cause de grève des acteurs du PMH, les Guinées Françaises avait été fort heureusement maintenues, mais l'on ne pouvait pas dire la même chose de son arrivée initiale. Abandonnant la furieuse meneuse New Girlfriend qui abdiquait enfin, Price Tag, Impressionnante et Tie Black s'accolaient un instant, la foule présente dans les tribunes de Longchamp les percevant dans cet ordre. Price Tag, supérieure sur la piste puisque franchissant le poteau de la Poule d'Essai des Pouliches détachée d'une longueur et demie en compagnie de Thierry Thulliez, apportant un magnifique succès à son cavalier et un doublé à son mentor Pascal Bary, allait pourtant se voir punie peu de temps après, son jockey également.
Quelques secondes avant son envolée, le couple avait en effet embrassé un peu trop fort sa plus proche concurrence. Impressionnante gênée, troisième mais supposée possible deuxième sans cet incident, verra son agresseur relégué à sa croupe : Jean-Bernard Eyquem propulsé vainqueur sur tapis vert, il aura connu sa première grande victoire dominé, sous le dictat de la sirène des commissaires, sans le moindre frisson au franchissement du poteau d'arrivée de Longchamp, si ce n'est peut-être celui serrant le ventre et signé par l'amertume d'être passé si près d'un grand jour.

Vainqueur de groupes 3 avec Chopastair, abonné à cette catégorie puisque titré d'un Edmond Blanc en 2013, d'un Prix de Guiche en 2014 et d'un Chloé en 2015 avec différents partenaires, Jean-Bernard Eyquem aura attendu dix ans avant de connaître les sensations pures et sans bavures d'une épreuve dite Classique, qui plus est dans le Prix du Jockey Club. En 1996, JB ne pouvait pas se mettre en selle pour son patron Jean-Claude Rouget. Vingt ans plus tard, il lui apportait une victoire aux milles paroles muettes et fortuites.

Posés dès la sortie des boîtes dans le sillage des agités, adoptant le rythme de la course que Robin of Navan imposait à deux chevaux de lui, Almanzor et Jean-Bernard se sont décalés petit à petit de la corde, profitant de la brèche naturelle séparant les chevaux de tête dans l'effort final et les poulains du fond qui cherchaient encore l'appui qui ferait d'eux de superbes sprinteurs. Un trou, à quelques distances de la corde, suffisamment spacieux pour ne gêner personne - il ne manquerait plus que ça ! - et lui offrir le jour. Le reste fut écrit par nos deux grands amis. Almanzor et JB, les complices, se confrontent aux derniers motivés. La liste insolente de Talismanic scintillant à leur droite, Almanzor se décale vers le centre de la piste, flotte un peu, rassemble ses forces surtout, prend un nouveau souffle. Place au pied droit ! Le poulain bai change de jambe, et prend une première impulsion. L'effet devait déjà être à la limite de l'euphorie... Mais ce n'était pas fini. Déjà en tête, déjà devant, seuls sur la piste, aveugles des attaques tardives de Zarak et de Dicton, les acolytes prennent un nouvel envol, survolent la souple pelouse, et s'imposent dans un flot d'émotions. Un vrai bonheur !

Le Havre - Stacelita en 2009... Almanzor - La Cressonnière cette année ? Rendez-vous le 19 juin pour un Prix de Diane LONGINES qui se chuchote déjà - on l'espère ! - sous l'influence Rouget !
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