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Jockey Club : Almanzor prive le Prince d'un nouvel exploit !

Allison Nicolleau

Publié 06/06/2016 à 00:37 GMT+2

Harzand remportait le derby d'Epsom samedi, il n'aura manqué qu'une longueur et demie à Zarak pour apporter à sa casaque verte épaulettes rouges un tout premier doublé dans les derbies Français et Britannique. Almanzor et Jean-Bernard Eyquem s'imposent dans une ligne droite amplie d'émotions fortes !

Almanzor et Jean-Bernard Eyquem s'imposent dans le Prix du Jockey Club à Chantilly

Crédit: Panoramic

Remporter deux derbies la même année ne relève absolument pas de l'impossible quand on est un pur-sang portant les couleurs d'un Prince Aga Khan. Depuis les débuts de l'illustre famille dans le monde des courses, de nombreux doublés ont été réalisés, le dernier datant de 2003 et des succès de Dalakhani dans le Jockey Club ancienne formule et de son bourreau Alamshar dans l'Irish derby. Précédemment, Sinndar, Kahyasi, Shahrastani ou encore Shergar étaient parvenus à s'imposer aussi bien en Angleterre qu'en Irlande. Pourtant, la famille ne compte dans sa légende aucun vainqueur de Jockey Club ayant été capable de doubler la mise, ni de vainqueurs de Jockey Club et de derbies Irlandais ou Britannique différents la même année.
Hier, Harzand a offert au Prince le dixième derby d'Epsom de sa dynastie. Après Blenheim, Bahram, Mahmoud, My Love, Tulyar, Shergar [...] et celui qui fut longtemps le dernier en date, Sinndar, seize années ont passé. Et deux Jockey Club ont été remportés. Par Dalakhani, donc, en 2003, puis par Darsi, auteur du troisième meilleur temps sur la distance intermédiaire.
Aujourd'hui, Zarak, fils de la superbe Zarkava, sera passé à une longueur et demie d'un exploit inédit. Pourtant seulement cinquième dernièrement de la Poule d'Essai réservée à son sexe, il n'a jamais été annoncé comme étant un crack à l'image de sa mère par son mentor Alain de Royer-Dupré, mais nous étions avertis de sa condition physique irréprochable. Il fut bon. Très bon même. Malheur à lui d'être né la même année que l'efficace Almanzor, désormais titré du derby Français après avoir fait sien sur plus court mais sur place le groupe 3 Prix de Guiche.

Bondissant dans un passage ouvert soudain grâce au miracle des mouvements imprévisibles et opportuns, Almanzor et Jean-Bernard Eyquem ont quitté la corde, rejoint les poulains de tête et pris le meilleur en si peu de temps que les secondes qui me sont nécessaires à l'écrire me mettent inévitablement en retard. Le cri déjà éteint, le poing ferme déjà resserré sur les guides, Jean-Bernard Eyquem exulte enfin, après tant d'années d'attente et parfois quelques désespoirs, Zarak et Dicton, prenant les places restantes au terme d'accélérations séduisantes.

Ce Jockey Club n'aura pas été des plus rapides, mais au niveau du coeur, il fut parmi les plus beaux : la Team Rouget, Jean-Bernard Eyquem et les associés Antonio Caro et Gérard Augustin-Normand pour le vainqueur, le fils miracle de la malheureuse poulinière Zarkava et le réclamer supplémenté qui monte, qui monte, Dicton... Il n'est pas assuré que ce trio fera partie un jour de la légende des courses Françaises - c'est pourtant tout le bien qu'on leur souhaiterait - mais ce Prix du Jockey Club 2016, élégant, brillamment filmé, enfin honoré grâce aux EpiqE Series, sera celui du souvenir, et de l'éternel sourire.
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