Ryan Moore, et personne d'autre.

Elles sont belles les années pour Ryan Lee Moore ! Ce jeune homme de 31 ans est un pilote né. Fils d'entraîneur, frère de jockeys, c'est plus sa vie qui tourne autour du pur-sang, c'est celle de toute sa famille. Apprenti de l'année en 2003. Il en a franchi des paliers, depuis 11 ans. L'année suivant son titre de jeune premier, Ryan Moore a remporté ses premiers groupes. En 2005, Richard Hannon puis Sir Michael Stoute lui apportaient leur confiance. A la fin de l'année 2006, c'est même ce dernier qui lui offre sa première consécration. Notnowcato et Ryan Moore remportent un Juddmonte International Stakes de haute lutte. Le jockey attendra l'année suivante pour toucher au plus haut niveau pour la seconde fois, et l'aventure se poursuivait sur le dos de Notnowcato. Il remportait quelques groupes 1 éparpillés sur l'année, s'amusant même à la répétition en les rapprochant de deux semaines, à l'étranger qui plus est. En 2008, il ajoutait l'Allemagne et les Etats-Unis à son palmarès, dont la magnifique épreuve de la Breeders'Cup Turf avec Conduit. Ce même cheval qui lui offrait un grand titre avec l'épreuve des King George. Sa fin d'année 2009 est ponctuée de trois groupes 1 de la troisième semaine d'octobre à la première de novembre. Il double même ses titres dans notre Prix Royal-Oak et dans la folle course américaine. En 2010, tout explose. Le championnat des pouliches à Epsom, avec Snow Fairy, l'équivalent et illustre derby d'Epsom, avec Workforce... Ryan Moore enchaîne les groupes pour ne pas perdre la main, et poursuit sa moisson dans les Irish Oaks, et le Prix de l'Arc de Triomphe. Un mâle et une femelle pour atteindre les étoiles. Belle Snow Fairy qui l'amènera jusqu'à Hong Kong. Les classiques se succèdent les uns aux autres, l'Amérique devient un second foyer. Un second derby d'Epsom, une Gold Cup pour la Reine, le Canada entre dans ses papiers, et Santa Anita ne se lasse pas de lui. Mieux encore, le Japon lui délivre sa plus belle jument, et le plus beau de ses prix. Cette année, Ryan Moore a enclenché à la fin mars, pour s'assurer à Dubai que Gentildonna n'avait pas perdu de ses forces. Son joli mois de mai se conclue par les 1000 guinées. Le mois de juin, il s'invite dans nos terres cantiliennes et nous subtilise notre derby français. Les femelles lui ont fait les yeux doux, Adelaïde devient son nouveau crack, et Protectionist lui décroche un sourire que l'on attendait plus ! Ryan Moore vient de remporter la Melbourne Cup. Peut-être pas, pour nous, la course la plus attendue de l'année au point de vue qualitatif, mais comme Graal, on ne fait pas mieux.

Cette année, Ryan Moore a remporté trente groupes. Dont quinze groupes 1. Que dire d'autres ?

Assuré du trophée LONGINES World's Best Jockey, et d'être la vedette d'une cérémonie à Hong Kong, Ryan Moore a remporté cinq des cents plus grands groupes 1 disputés sur le globe. A Dubaï, en France, en Irlande et en Australie par deux fois. Christophe Soumillon et Joseph O'Brien, qui luttaient l'un contre l'autre à la moitié de cette année, sont restés à trois sacres et quatre secondes places jusqu'à aujourd'hui, une troisième place d'avance pour le cavalier belge. Il reste trois épreuves longeant la côte Ouest de l'Atlantique. Difficile de penser qu'un retournement décisif de la situation ne survienne.

Bravo Ryan Moore !