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Un nouveau rôle pour Boeuf

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 19/10/2011 à 16:08 GMT+2

Un mois après avoir pris sa retraite à l’âge de 43 ans, Dominique Bœuf nous explique sa décision et évoque son avenir dans cette interview.

Boeuf

Crédit: Eurosport

Un mois après avoir annoncé votre retraire, comment allez-vous ?
Dominique Bœuf : Ecoutez, si j’ai pris cette décision, c’est que tout va bien. Il fallait la prendre à un moment où tout allait bien. Je n’attendais pas que ça aille vraiment mal et qu’on s’enfonce dans le classement pour prendre ma retraite. Aujourd’hui je suis en bonne santé et de bonne humeur.
Pourquoi avoir mis un terme à votre carrière après cette dernière victoire à Craon ?
D. B. : Et bien j’ai 43 ans et j’ai un peu fait le tour de tout ce qu’il y avait à faire dans ce métier-là. Il y a un moment où l’on ne vous propose plus des montes satisfaisantes. Je montais encore des courses et j’en gagnais encore mais j’étais moins sollicité pour les grosses épreuves du programme et pour les classiques. Il faut donc savoir s’arrêter et sortir par la grande porte avant qu’on ne vous sollicite plus du tout.
Qu’avez-vous ressenti après cette dernière victoire sachant que vous aviez certainement en tête cette idée de vous arrêter ?
D. B. : Je m’étais mis comme objectif d’arrêter sur une course principale donc un Quinté c’est une course qui me ressemble, c’est une course populaire, j’en ai gagné près de 150 dans ma carrière. A partir de là, par rapport aux gens qui m’ont toujours soutenu, par rapport au public, je trouvais intéressant d’arrêter sur une course importante.
Si l’on se retourne sur votre carrière, quels sont vos meilleurs souvenirs ?
D. B. : J’en ai plein de beaux et c’est toujours dommage de sortir une course par rapport à une autre, mais c’est vrai que pour ne vexer personne en plus, la plus grande peut-être serait à Hong Kong avec Vallée Enchantée en 2003. C’était une pouliche qui ne payait pas de mine, qui était toute petite (un petit lévrier) à côté des rocks et des montres qui courraient avec nous. On s’était faufilé dans le paquet on était venu gagner sur la fin et tous ceux qui s’étaient moqués d’elle à l’entraînement parce qu’elle était vraiment minuscule l’avait vu gagner en passant comme un éclair. Tout ça additionné, cela reste une très belle victoire.
Quel véritable petit plaisir vous êtes vous autorisé depuis votre retraite ?
D. B. : Le premier vrai petit plaisir a été de passer du temps avec ma fille depuis ma décision d’arrêter. L’emmener à l’école, aller la rechercher, l’emmener au poney-club, au golf… J’essaie de passer le plus de temps possible avec elle. Je n’ai jamais eu de gros problèmes de poids depuis une dizaine d’années, j’avais trouvé un régime qui me satisfaisait et donc je n’avais pas de problème de poids.
Avez-vous une petite idée derrière la tête pour votre reconversion, plutôt dans le monde des médias ou prendre un entraînement, peut-être ?
D. B. : Non, l’entraînement ne m’intéresse pas plus que cela, c’est un métier très ingrat, les gens travaillent beaucoup et financièrement, c’est un métier difficile, il faut avoir les reins solides. Personnellement, j’ai donné beaucoup à mon sport et ça m’embêterait de perdre ce que j’ai mis de côté par rapport à des situations qui font que vous tombez sur une année de mauvais chevaux et vous êtes obligés de taper dans la caisse pour faire tourner une entreprise, ce sont des entreprises très très fragiles. C’est sûr que si demain matin on me proposait cinquante chevaux à entraîner pour un grand propriétaire, je réfléchirai différemment, mais pour le moment, l’entraînement ne m’intéresse pas. Par contre, c’est vrai que j’aime bien parler à la télévision, je ne suis pas mal à l’aise devant un micro pour parler de chevaux donc si on me proposait quelque chose d’intéressant, pourquoi pas. Mais une nouvelle fois, ma femme et ma fille sont des choses très importantes pour moi et si un projet se mettait en place, ce serait en parfait accord avec tout le monde. Mais aujourd’hui je suis en pleine forme, j’ai de quoi voir venir donc je me laisse le temps de la réflexion. Je ne me mets pas de pression à trouver tout de suite quelque chose à faire. Je vais essayer de profiter un maximum des bons moments et de voir ce qu’il y a d’intéressant.
Pour le moment, la reconversion serait donc dans le rôle de papa ?
D. B. : La première ce sera ça et après essayer de monter quelque chose qui aie de l’avenir, qui aie de la gueule en se lançant un nouveau challenge, mais en prenant moins de risque qu’en allant tous les jours sur des champs de courses, c’est un métier dangereux. En va essayer de minimiser la dangerosité de la retraite.
Quelle image souhaiteriez-vous que l’on garde de vous entant que jockey ?
D. B. : J’ai toujours été très honnête, très courageux. J’ai fait en fonction des gens avec qui je travaillais. Je pense avoir laissé un bon souvenir partout où je suis passé. Si on se souvient juste que j’étais un homme juste et respectable, ça me suffira
Pour sortir un peu du monde hippique, vous êtes aussi connu comme un passionné de football alors, quel est votre regard sur le début de championnat ?
D. B. : Le PSG est au-dessus. Si personne ne se sert de son ego pour marcher sur l’autre et si la mayonnaise prend bien, on va avoir droit à du vrai football. C’est intéressant ce qu’a fait le PSG cette année, car cela remonte le niveau de la Ligue 1. Avec Cole à Lille et les arrivées au PSG, on peut se dire que de grands noms vont revenir dans notre championnat qui n’attirait plus les grands joueurs européens depuis un bout de temps.
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