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USA : Flintshire, indiscutablement le meilleur !

Allison Nicolleau

Publié 28/01/2017 à 04:00 GMT+1

Après une première grande carrière en France, Flintshire a passé son année 2016 aux États-Unis sous la férule de Chad Brown. De cette décision de Juddmonte Farms découle une réussite formidable : notre crack, si cher à nos coeurs, a été élu meilleur pur-sang mâle sur le turf. Bravo !

Flintshire à Longchamp

Crédit: Panoramic

En France, Flintshire était lié à un sentiment répété de frustration. Certes on ne lui reprochera jamais ses victoires manquées, ses nombreux succès et accessits se voulant être de parfaites expressions de son talent, mais le fils de Dansili avait pour lui un don immense exploité par la plus prestigieuse écurie du pays, et contre lui un trop-plein de nuages gris surfant au dessus de nos pelouses ovales. Ne reprochons pas au champion ce défaut de pied, l'animal signe tout de même une carrière incroyable sur des terrains spongieux, mais remercions son illustre propriétaire Khalid ben Abdullah Al Saoud d'avoir conservé son joyau à l'entraînement une quatrième année, lui offrant ainsi une belle occasion de s'exprimer pleinement. Flintshire, face à son tombeur de Breeders'Cup Highland Reel, mais aussi Tourist et Da Big Hoss, a récolté 137 votes lors de la cérémonie Eclipse Awards, soit plus de 50% des avis.
Officiellement, le voilà meilleur mâle d'Amérique sur la pelouse, une distinction éternelle qu'il mérite amplement.
En France, le beau brun prenait ses premiers galons de champion sur la mythique pelouse de Longchamp à l'occasion du Juddmonte Grand Prix de Paris, son unique succès de groupe 1 sur notre sol. Les années suivantes, le prince racontait à la forêt de Chantilly ces victoires chinoises et américaines qui ont fait de lui une petite gloire internationale. Pour André Fabre et notre douce fierté, Flintshire a remporté le LONGINES Hong Kong Vase et les Sword Dancer Stakes. Loin d'être dans l'ombre de Trêve et de Golden Horn lors de ses premiers accessits de Prix de l'Arc de Triomphe, nos souvenirs du champion ont eu pour décors Epsom, Meydan ou Saint-Cloud et furent toujours ampli d'émotions, que le poteau fut sien ou non.
En 2015, il était encore français qu'il s'attribuait une belle épreuve à Saratoga et récoltait 18 voix à ces déjà Eclipse Awards. L'an dernier, sous le drapeau étoilé, il a remporté les Woodford Reserve Manhattan Stakes, le Bowling Green et les LONGINES Sword Dancer Stakes de manière consécutive, et s'est placé en fin de carrière deuxième des Joe Hirsch Turf Classic et du LONGINES Breeders'Cup Turf. La liste n'est pas aussi restreinte, mais arrêtons-nous là. Et exprimons tout de même un regret. Celui de la facilité dont son second mentor s'est permis en lui administrant du lasix pour sa dernière saison de compétiteur. C'est libre de toute médication que le champion avait porté fièrement les odeurs cantiliennes au dessus des brins verts et secs de Sha Tin et de Saratoga. Le coup de pouce artificiel exprime un manque de confiance envers ce pur-sang qui n'avait déjà plus rien à prouver. Dommage.

Bon vent au crack désormais étalon !



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