Mondiaux sur piste 2015 : Grégory Baugé redevient le roi de la vitesse, les Bleus de l'américaine

Grégory Baugé frappe toujours plus fort. Déjà triple médaillé d’or de la discipline (2009, 2010 et 2012), le Français a conquis un quatrième titre mondial de vitesse individuelle, lors des Mondiaux de Saint-Quentin-en-Yvelines en battant en finale le Russe Denis Dmitriev. Le Parisien de 30 ans avait auparavant sorti ses compatriotes François Pervis en quarts de finale et Quentin Lafargue en demies. Seul le champion du monde  2015 du keirin et du kilomètre est parvenu à prendre une manche au Français, impérial en finale.

La première manche de celle-ci a donné lieu au traditionnel sur-place entre les deux hommes avant une puissante mise en action du Tricolore. Une accélération à laquelle Dmitriev n’a pas pu répondre efficacement, le Français ayant réussi à conserver une demi-roue d’avance sur le Russe. Pourtant, Dmitriev n’est pas le premier venu, que ce soit au niveau de l’expérience ou de la puissance. En deuxième manche, il a même tenté de piéger Baugé en accélérant le premier. Mais le Français l’a remonté sans souci pour le manger sur la ligne. Ce dimanche, en France, à domicile, Baugé était vraiment le plus fort.

Car il fallait être costaud pour sortir Quentin Lafargue. Le Français de 24 ans a glané sa première médaille mondiale au plus haut niveau au terme d’une petite finale très accrochée contre Hoogland et d’une belle de haut niveau. Un temps perdue, la première manche est finalement revenue au quatrième de l’épreuve du kilomètre, Hoogland ayant été déclassé en raison d’une sortie de couloir à la sortie du dernier virage. La deuxième a été un modèle du genre, bien gérée par le Néerlandais. Mais la belle, Lafargue l’a prise par le bon bout, imposant un long sprint à son adversaire qui a fini par craquer à deux mètres de la ligne.

Et comme ces Mondiaux à domicile devaient vraiment se finir en apothéose, l’équipe de France s’est offert une deuxième médaille d’or dominicale, pas la plus attendue, en américaine. Epatante, la paire Bryan Coquard-Morgan Kneisky s’est parée de maillots arc-en-ciel au terme d’une course bien maîtrisée malgré un suspens d’une rare intensité. Longtemps derrière la Grande-Bretagne, alors seule nation à avoir mis un tour au peloton, l’équipe de France a pris ses responsabilités à moins de trente tours de l’arrivée pour récupérer son tour de retard dans un vélodrome en fusion. Il ne restait plus alors à Coquard qu’à assurer une place dans les deux du sprint final, ce qu’il fit sans souci derrière Viviani (Italie). Au final, les Bleus devancent l’Italie et la Belgique et glanent ainsi leur quatrième médaille d’or. La cinquième n’a pas tardé à suivre avec Grégory Baugé.