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L'Amstel pour Gasparotto

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/04/2012 à 18:11 GMT+2

Enrico Gasparotto (Astana) a remporté au finish la 47e édition de l'Amstel Gold Race. L'Italien a créé la surprise au sommet du Cauberg en s'imposant devant Jelle Vanendert (Lotto) et Peter Sagan (Liquigas) qui s'est écroulé tout près de la ligne. Thomas Voeckler (Europcar) prend la cinquième place.

2012 Amstel Gold Race Enrico Gasparotto

Crédit: AFP

C'est sans conteste la grande surprise de ce printemps des classiques. Autant la victoire de Tom Boonen à Roubaix la semaine dernière était cousue de fil blanc, autant le succès d'Enrico Gasparotto constitue un petit évènement. L'Italien a le profil pour briller sur ce type de courses et il avait d'ailleurs déjà gouté au podium sur l'Amstel, il y a deux ans en terminant troisième. Mais avec une seule victoire depuis trois ans et demi, le néo-trentenaire d'Astana n'est pas franchement un habitué des bouquets, surtout sur des courses de cette ampleur. Le Cauberg se moque des palmarès et des statistiques. Il ne s'offre qu'aux costauds et, dimanche, le plus costaud de tous dans la dernière des 31 bosses du parcours, c'était Gasparotto.
Comme souvent, tout s'est joué dans l'habituel juge de paix. Malgré la traditionnelle longue échappée, dont le jeune Romain Bardet fut le plus brillant représentant. Le néo-pro de l'équipe AG2R a réussi un superbe numéro. Dernier rescapé du groupe qui a passé plus de 200 kilomètres devant, Bardet a résisté au peloton jusqu'à neuf kilomètres de l'arrivée, avant d'être repris. Il a pris date pour l'avenir. Oscar Freire a tenté d'anticiper lui aussi. Une fois Bardet avalé, le vétéran espagnol a contré à sept kilomètres du but. Il a tenu jusqu'à... moins de 300 mètres du sommet du Cauberg. Jamais un Espagnol n'avait inscrit son nom au palmarès de l'Amstel. Freire, déjà cinq fois dans les dix premiers, a frôlé le gros lot, mais doit finalement se contenter de la quatrième place. Il a été condamné par l'accélération d'un Philippe Gilbert en nets progrès.
Il a manqué 30 mètres à Sagan
C'est lui, Gilbert, qui a fait travailler son équipe une bonne partie de l'après-midi. Et c'est lui, encore, qui a dynamité le peloton des favoris dans le dernier kilomètre. Son jump a fait mal à beaucoup de monde, mais le champion de Belgique n'a pas encore tout à fait ses jambes du printemps 2011. Du coup, il s'est fait aussi mal à lui-même qu'aux autres. Freire gobé, Gilbert trop court, ils n'étaient dès lors plus que trois à pouvoir s'imposer: Peter Sagan, Jelle Vanendert et Enrico Gasparotto. Trois hommes en quête de leur première grande classique. On a bien cru que le tour de Sagan était venu. Mais le jeune Slovaque a craqué à 30 mètres de la ligne. Les jambes complètement coupées, il a dû se résoudre à laisser passer ses deux derniers adversaires.
Gasparotto a donc surgi au meilleur moment. Son timing était parfait. L'Italien met fin à une disette de trois ans pour le cyclisme italien. La dernière victoire transalpine dans une classique majeure datait du printemps 2009, lorsque Davide Rebellin avait enlevé la Flèche Wallonne. La France, elle, attend depuis quinze ans. La victoire de Thomas Voeckler dans la flèche Brabançonne avait fait naître quelques espoirs. Le leader d'Europcar n'a pas réussi son pari, mais il est incontestablement tout près des meilleurs. Brièvement à l'attaque dans les dix derniers kilomètres avec Sagan, il n'a pu anticiper comme il le souhaitait. Mais il était suffisamment fort pour aller chercher la cinquième place, juste devant Gilbert. Après un premier Top 10 au Tour des Flandres (8e), sa campagne est pour le moins consistante. Voeckler peut être satisfait. Gasparotto, lui, est heureux. La nuance est de taille...
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