Deuxième victoire d'Enrico Gasparotto (Wanty-Groupe Gobert) sur la classique ardennaise

Quatre ans après, il a remis ça. Spécialiste de la classique néerlandaise, Enrico Gasparotto (Wanty-Groupe Gobert) a profité de la passivité des favoris pour remporter la 51e édition de l'Amstel Gold Race. L'Italien de 34 ans a battu au sprint Michael Valgren (Tinkoff), seul coureur à avoir pu le suivre dans le Cauberg, pour s'offrir sa deuxième victoire dans l'épreuve. Dans le groupe des favoris, Sonny Colbrelli (Bardiani-CSF) s'est montré le plus rapide pour aller chercher la troisième palce, juste devant le premier Français, Bryan Coquard (Direct Energie).

On attendait Philippe Gilbert (BMC), Michal Kwiatkowski (Sky) ou encore Michael Matthews (Orica-GreenEdge). Mais les favoris ont déçu, à l'image des deux premiers nommés, distancés très tôt. Pourtant, jamais la course n'a basculé dans la folie. A l'exception d'une attaque d'Albasini (Orica-GreenEdge) à 37km de l'arrivée dans l'Eyserbosweg, le peloton n'a jamais réellement accéléré. Même lorsque Wellens (Lotto-Soudal) est sorti à 7 km de l'arrivée. Le Belge a possédé jusqu'à 21 secondes d'avance et a même entamé l'ascension finale du Cauberg en tête. Comme sur la Flèche Wallonne l'an dernier. Mais, comme dans le Mur de Huy, Wellens s'est écroulé.

Jusque-là très calmes, on s'attendait à voir les favoris bouger dans l'ascension finale. Notamment les purs puncheurs comme Vakoc (Etixx-Quick Step), Sanchez (BMC) ou encore Henoa (Sky). Mais un seul homme a tenté sa chance. Puissant, utilisant un énorme développement, Gasparotto est sorti dans "le virage Gilbert". Matthews s'était promis de ne pas refaire la même erreur que l'an dernier, où il avait explosé à vouloir suivre l'attaque de Gilbert. Mais 2016 a ressemblé à 2015, l'Australien finissant par lâcher la roue de l'Italien. D'autant que, sur la plat qui a suivi, Gasparotto en a remis une couche. Et seul Valgren est parvenu à suivre.

Tenté tout d'abord de ne pas relayer l'Italien qui ne semblait pas en avoir besoin, le Danois est finalement passé pour assurer sa deuxième place. Mais, au sprint, il n'y a pas eu de suspense. Bien plus rapide, Gasparotto s'est offert un deuxième succès dans l'Amstel Gold Race, après celui de 2012. Quatre ans après... ce qui était sa dernière victoire ! Les favoris n'ayant rien tenté, ce sont les sprinteurs-puncheurs qui ont fait la loi pour la troisième place.

A ce jeu-là, Colbrelli (Bardiani-CSF) a offert un joli accessit à l'équipe continentale italienne, juste devant Coquard. Le Français de Direct Energie a ainsi confirmé ses dispositions pour la classique néerlandaise, lui qui avait fini deuxième ici lors des Mondiaux Espoirs en 2012. Autre Français dans le top 10 (6e), Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step) s'est rassuré avec la Flèche Wallonne où il sera l'un des grands favoris. Mais, en, ce moment, ce sont des bien outsiders qu'il faut se méfier...