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"L'année ou jamais"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 26/06/2011 à 20:49 GMT+2

Sacré champion de France dimanche à Boulogne-sur-Mer, Sylvain Chavanel (Quick Step) assure qu'il n'avait pas préparé son coup mais est ravi du résultat. "C'était l'année ou jamais", assure-t-il. Ce maillot tricolore qu'il portera durant un an "représente beaucoup" pour lui.

Championnat de France 2011 Quick Step Chavanel

Crédit: AFP

SYLVAIN CHAVANEL, que représente ce maillot pour vous ?
S.C. : "Ça représente beaucoup. C'est quelque chose qu'il me fallait à tout prix. Ce n'est pas ma dernière année de professionnel, mais je suis plus sur la fin qu'au début. C'était l'année ou jamais. C'était un beau circuit qui me convenait. J'ai bien préparé ça comme il faut avec des grands stages d'entraînement. C'est une grande fierté. J'avais tout avec moi. Je n'étais pas moi le plus marqué, c'était Thomas Voeckler. Ça m'a souri, c'est le plus important.
Vous avez beaucoup attaqué...
S.C. : Je commençais à trouver le temps long à six tours de l'arrivée quand j'attaque la première fois. Tout le monde s'endormait et moi, j'ai du mal à rester dans un peloton. J'ai pris l'initiative d'attaquer, ça n'a pas très bien marché. Je me suis remis derrière et j'ai laissé faire les équipes qui avaient plus de coureurs, j'ai vu que ça faisait beaucoup de mal à tout le monde. Et j'ai relancé à trois tours de l'arrivée. C'était très difficile. Le dernier tour, j'ai puisé dans mes réserves.
L'écart est même descendu à 35 secondes...
S.C. : Je n'ai pas paniqué. Trente secondes, ça paraît court mais on ne revient pas comme ça. Donc j'ai enroulé le braquet, j'ai laissé faire, de temps en temps j'ai accéléré un petit peu et l'écart remontait. Je maintenais, c'était le plus important. L'important, c'était de gérer mon effort parce que j'étais au fond de mes forces.
Votre échappée solitaire ne vous a-t-elle pas semblé longue ?
S.C. : Ça a été très long. Mais les victoires que je construis, c'est souvent seul. Je pense que j'ai fait un numéro aujourd'hui encore. J'étais dans un très bon jour. Le circuit s'y prêtait, c'était pratiquement 4 500 mètres de dénivelé, mais pas de forts pourcentage. C'était un tracé que j'appréciais: technique, avec un grande descente rapide avant l'arrivée. Et il y a deux beaux coureurs sur le podium.
Votre attaque était-elle prévue ?
S.C. : Non. Je ne pensais à rien. Hier (samedi), je n'avais pas l'impression d'être au Championnat. C'est ce qu'il y a de mieux pour faire abstraction de ce qui se passe autour. Au chrono (jeudi), j'ai fait 6e, ce n'était pas extraordinaire alors que j'étais habitué au podium. C'était un mal pour un bien. Je préfère que ça se passe dans ce sens-là parce que j'ai gagné trois fois le titre en chrono ! Il me fallait ce titre de la route.
Est-ce une émotion plus forte que de porter le maillot jaune ?
S.C. : C'est complètement différent. Je réalise que je vais pouvoir le porter toute l'année. Je vais me faire faire un beau cuissard et un beau vélo !
Ce titre change-t-il vos ambitions sur le prochain Tour de France ?
S.C. : Ca ne va rien changer. Je vais me concentrer sur ce que j'ai à faire. Je veux m'amuser sur le Tour. Je m'éclate tous les ans alors pourquoi pas lever les bras avec ce maillot bleu-blanc-rouge ?"
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