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La FDJ joue la carte jeune

ParAFP

Mis à jour 22/06/2012 à 18:44 GMT+2

Depuis Nicolas Vogondy en 2002, la FDJ court après un succès aux championnats de France en ligne. Pour mettre fin à cette disette, la formation tricolore mise cette année sur ses talents, les sprinteurs Nacer Bouhanni et Arnaud Démare.

2012 FDJ démare Bouhanni

Crédit: AFP

Ils ont à peine la vingtaine et portent en eux les espoirs de la FDJ, dimanche à Saint-Amand-les-Eaux pour l'épreuve en ligne des championnats de France. C'est donc peu de dire que Nacer Bouhanni (22 ans) et Arnaud Démare (20 ans) sont attendus. Le succès du premier qui a devancé d'un souffle le second, mercredi dans la semi-classique belge Halle-Ingooigem leur a mis un peu plus "la pancarte", selon l'expression consacrée dans le cyclisme, sur un parcours annoncé favorable (moins de 10 mètres de dénivelé).
Une fois n'est pas coutume, la FDJ a même organisé une conférence de presse pour répondre aux nombreuses sollicitations médiatiques et laisser ensuite les deux "supposés favoris", dixit le manager Marc Madiot, se préparer. "Bien sûr qu'il y a de la pression, mais ça ne me dérange pas", lâche Bouhanni. "Il y a beaucoup d'attente. Je l'appréhende comme le dernier Championnat du monde à Copenhague", estime Démare, champion du monde Espoirs. "Depuis l'an dernier, quand je suis passé pro, on m'a tout de suite parlé de ces Championnats (de France). Maintenant, j'y suis". "On veut tous les deux gagner, ça ne pose pas de problème, ajoute Bouhanni. L'important, c'est que le maillot soit dans l'équipe, que ce soit moi, Arnaud ou un autre."
"Deux favoris? Un avantage et un inconvénient"
L'équipe FDJ n'a plus compté de champion de France sur route depuis Nicolas Vogondy en 2002. Seul Benoît Vaugrenard a remporté un titre national depuis, sur le contre-la-montre en 2007, mais ce maillot-là a une saveur différente car il ne se porte pas durant les courses. Avoir deux favoris dans son équipe, "c'est un avantage qui peut vite se transformer en inconvénient", prévient toutefois Madiot, qui nourrit une passion pour la course en ligne des France "qui ne ressemble à aucune autre". "Dans toutes les autres équipes au moment du briefing, on va dire la même chose: 'C'est la FDJ qui doit obtenir la course, c'est la FDJ qui va verrouiller parce qu'ils ont les meilleurs sprinteurs'. Quand on regarde l'histoire de cette course, il y a de temps en temps des arrivées massives mais c'est rarement le grand sprinteur numéro un désigné, attendu, qui gagne", souligne-t-il.
"On ne sait même pas si ça finira au sprint, il y a près de 260 kilomètres avant, souligne Démare. Et un sprint, c'est très aléatoire". Et d'ajouter : "Un coureur comme (Jimmy) Casper peut débouler au bout, Denis Flahaut est chez lui et sera très motivé, il y a Adrien Petit, Romain Feillu... Personne n'a envie de laisser passer ce titre. Quand on est sprinteur, ce n'est pas tous les ans que ça arrive au sprint".
Selon la configuration de course aux abords de la ligne d'arrivée, la formation tricolore aura deux belles options. "Nacer est un acrobate qui passe dans des trous de souris et Arnaud aime bien les sprints qui vont vite, de loin et où c'est tendu", souligne Marc Madiot. Que se passera-t-il si les deux se retrouvent au coude à coude ? Madiot ne veut pas répondre, et se contente de sourire: "J'espère qu'aux 300 mètres ou dans le dernier virage, on a aura ce problème à se poser. Ce sera un grand luxe."
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