Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Voeckler, une part de rêve

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/09/2012 à 23:03 GMT+2

Quelques favoris, comme Gilbert ou Valverde. Et une foule d'outsiders. Parmi eux, Thomas Voeckler. Tous rêvent du titre mondial dimanche, sur le circuit exigeant de Valkenburg, avec le Cauberg au menu.

2012 Jalabert Voeckler

Crédit: AFP

Rendez-vous unique, le Championnat du monde conserve une aura toute particulière. Le rendez-vous de la fin de l'été possède cette aptitude à susciter le rêve. Une grande course d'un jour, un rendez-vous unique, le seul à permettre de porter le même maillot pendant douze mois. Ce maillot arc-en-ciel, véritable mythe du cyclisme, n'a rien perdu de sa force. Pendant quelques heures encore, il est installé sur les épaules de Mark Cavendish. Le Britannique, archi-favori l'an passé sur le circuit de Copenhague, avait répondu présent. Cette fois, sur le tracé autrement plus exigeant de Valkenburg, avec son parfum d'Amstel via le fameux Cauberg, difficile de désigner de façon aussi nette un seul et unique nom.
Avant de consacrer un homme, le Mondial est d'abord une affaire de collectif. Deux équipes sortent du lot sur le papier: l'Espagne et la Belgique. La première peut compter sur une foule d'individualités, à commencer par Joaquim Rodriguez et Alejandro Valverde, sans oublier Oscar Freire, toujours en quête d'une quatrième couronne historique. Alberto Contador, Dani Moreno ou Samuel Sanchez feraient des leaders incontournables dans n'importe quelle autre formation. Mais s'il fallait ressortir un Ibère du lot, ce serait peut-être Valverde. Parce qu'il a toujours aimé le terrain ardennais. Parce qu'il a la pointe de vitesse nécessaire pour battre quasiment n'importe qui au sprint s'il n'est pas seul et, enfin (surtout?) parce qu'il a semblé monter en puissance au fil de la Vuelta. C'est cette forme ascendante qui incite à voir en lui le meilleur atout espagnol.
Gilbert au bon moment?
Viennent ensuite les Belges, donc. Chez eux, la situation est un peu plus nette. C'est tout pour Philippe Gilbert et Tom Boonen. L'aigle à deux têtes, l'un dans le registre offensif, l'autre plus attentiste, prêt à s'accrocher et frapper au sprint. Les autres, tous les autres, devraient se mettre au service des deux stars, même si un garçon comme Greg Van Avermaet aurait pu avoir son mot à dire dans ce contexte. Mais il devra travailler pour ses deux leaders. "Quand on a dans son équipe deux coureurs du calibre de Gilbert et de Boonen, la question ne se pose pas : on se met à la planche pour eux", témoigne ainsi Jurgen Roelandts.
L'an passé, le nom de Gilbert était sur toutes les lèvres. Auteur d'une saison phénoménale, le Liégeois rêvait d'un bouquet final mondial mais le tracé n'était pas pour lui. Il l'avait dit, il avait raison. Scénario inverse cette année. Double vainqueur de l'Amstel, la présence du Cauberg ne peut que lui plaire. Et comme sa forme est ascendante après six premiers mois proches du catastrophique, il y croit dur comme fer. Il aura toute latitude pour jouer sa carte. La réussite de Boonen, elle, passe par un échec de Gilbert. Le natif de Mol deviendra l'atout numéro un si Gilbert n'a pas su faire la différence et qu'il est toujours dans le coup pour régler un petit peloton au sprint. Un scenario qui n'a rien d'invraisemblable.
Voeckler dans la meute d'outsiders
Derrière ces deux armadas qui auront probablement la charge de maîtriser la course, ce serait toutefois une erreur de limiter ce Mondial à un duel ibérico-belge. Pour Boonen, il y a d'ailleurs "25 ou 30 coureurs qui peuvent gagner dimanche". Ils sont nombreux à affectionner ce type de parcours. On pense, par exemple, à Simon Gerrans. L'Australien aime les bosses et dispose d'une pointe de vitesse très correcte. Il sait ce que gagner veut dire à ce niveau, en témoigne sa victoire à Sanremo. Surtout, sa forme affichée au Canada (victoire au GP de Québec, 4e au GP de Montréal) suffit à l'installer parmi les principaux prétendants. L'Australie roulera pour lui. Dans un registre approchant, le Norvégien Edvald Boasson Hagen et le Slovaque Peter Sagan ont eux aussi un très gros coup à jouer aux Pays-Bas. Dans le registre sprinter-puncheur, ou puncheur-sprinter, comme vous voudrez, ces deux-là n'ont quasiment pas d'égal.
On citera également la Russie, avec Alexandr Kolobnev, souvent placé au Mondial, l'Italie, avec le néo-pro Moreno Moser aux côtés de Vincenzo Nibali, les Néerlandais, forcément motivés chez eux, et l'Allemagne de Degenkolb, à surveiller si un gros peloton passe le Cauberg. Et la France dans tout ça? Laurent Jalabert a choisi une option très tranchée: tout pour Thomas Voeckler. C'est un pari, mais il relève d'une certaine logique. S'il pense que le leader d'Europcar est le seul à posséder la carrure pour obtenir un grand résultat dimanche, il a raison de tout miser sur ce cheval. L'étoffe prise par Voeckler ces deux dernières années, et son extrême régularité dans les classiques au printemps (Top 10 au Tour des Flandres, l'Amstel et Liège) justifient ce choix. Puis, un Championnat du monde, c'est un combat, une baston. Voeckler aime ça. Une chose est sûre, sur un tel parcours, sur une telle distance, et probablement dans des conditions difficiles (la pluie est attendue), le successeur de Mark Cavendish ne pourra être qu'un homme fort. Quel qu'il soit.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité