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Voeckle vu par Bernaudeau

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/09/2012 à 18:54 GMT+2

En deux ans, Thomas Voeckler a changé de statut dans le peloton au point de faire partie des gros outsiders pour les Mondiaux de Valkenburg. Jean-René Bernaudeau et Dominique Arnould, son directeur sportif chez Europcar, nous éclairent sur la progression de l’Alsacien.

voeckler bernaudeau team europcar

Crédit: Presse Sports

C'est au début de l’année 2011 que tout a commencé. Jusqu'ici, Thomas Voeckler a déjà un palmarès qui a de la gueule : deux étapes du Tour, un Grand Prix de Plouay, dix jours en jaune et deux championnats de France pour les grandes lignes. Mais à partir de ce mois de février, c'est une véritable moisson que l'Alsacien va engager. Jusqu’ici, le leader d’Europcar est l'un des meilleurs coureurs français, il va devenir en deux ans l'un des meilleurs coureurs du monde.
En vingt mois, il a raflé deux étapes de Paris-Nice, deux du Tour de France, le maillot à pois, les 4 Jours de Dunkerque et a terminé 4e de la Grande Boucle 2011 avec dix nouvelles journées en jaune. En 2011, seuls Gilbert et Sagan ont remporté plus de bouquets que lui. En 2012, le protégé de Jean-René Bernaudeau a moins gagné mais davantage pesé sur les grandes courses d'un jour. C'est lui qui a signé le plus de top 10 sur les flandriennes et ardennaises : 4e de Liège-Bastogne-Liège, 8e du Tour des Flandres, vainqueur de la Flèche brabançonne et... 5e de l'Amstel, sur un parcours qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui des Mondiaux de Valkenburg.
Expérience + confiance + "mental hors norme"
Voilà pourquoi, à 33 ans, Voeckler fait partie ce dimanche des gros outsiders en quête du maillot arc-en-ciel. Une première pour lui sur les Mondiaux. Et voilà pourquoi Laurent Jalabert a construit toute sa sélection autour de lui. "Il a voulu ce statut, il va l'assumer", promet Jean-René Bernaudeau. Pour le manager vendéen, Voeckler n'est pas devenu l'une des figures du peloton mondial en un claquement de doigt. "Ça a toujours été un grand coureur", rectifie ainsi celui qui l'a construit. "Je rappelle simplement qu'il a battu Boonen sur Paris-Roubaix espoirs. Il reprend simplement et justement sa place dans l'histoire." Il n'empêche, voir Voeckler obsédé par l'une des plus grandes courses d'un jour du calendrier, y penser un an à l'avance et se préparer en conséquence, c'est une vraie nouveauté. Voilà qui témoigne d'une grande confiance en ses moyens.
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bernaudeau voeckler team europcar

Crédit: Presse Sports

"Il est plus mûr, plus sûr de lui", témoigne Dominique Arnould, son directeur sportif, fin connaisseur des classiques du printemps. "Il arrive à un âge où il est vraiment physiquement très fort, il a un foncier énorme et il se connait par coeur." Bernaudeau lui répond en écho : "Il n'y a pas de miracle, Thomas n'est pas arrivé là par hasard. La confiance, ça vous change un coureur. Et puis, il est arrivé à maturité dans un sport endurant comme le cyclisme, il faut attendre un bon bout de temps avant de connaître le réel potentiel d'un coureur."  L'équation serait donc simple pour expliquer la mue du coureur d'Europcar : expérience plus confiance. Trop simpliste sans doute : "Thomas, c'est surtout un vrai professionnel. Quelqu'un de consciencieux qui travaille à l'ancienne", note encore Bernaudeau. "Il n'hésite pas à rallonger ses courses", relaie Arnould. "Par exemple, le week-end dernier, il a fait une sortie de 80 kilomètres avant le départ avant le Grand Prix Impanis pour préparer les Mondiaux."
Des heures supplémentaires que s'infligent Voeckler pour un seul objectif : le maillot arc-en-ciel. "Il fait partie des dix meilleurs du monde sur ce parcours", annonce Arnould. "Il a les moyens d'être champion du monde." Pour Bernaudeau, Voeckler a une corde de plus que les autres à son arc : "son mental hors norme". Pour son manager, "personne au monde n'a un plus gros mental que Thomas, ni sa science de la course." Le revers de la médaille, peut-être son plus gros handicap dimanche à Valkenburg : "aucun coureur ne veut collaborer avec lui, prévient JRB. L'idéal serait de faire partie d'un groupe de trois, chacun aura une place assurée sur le podium. Si Thomas décroche le titre, il deviendra l'un des coureurs de la décennie." Exagéré ? Peut-être. Mais Voeckler s’ancrerait indéniablement dans la cour des grands. Pour de bon.
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