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Rolland : "En bonne condit

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/06/2012 à 10:32 GMT+2

Auteur d'une longue échappée, samedi, Pierre Rolland (Europcar) s'est particulièrement montré à son avantage lors de ce Dauphiné. Et tout cela à un mois du Tour de France.

Rolland europcar

Crédit: Presse Sports

Pierre vous avez terminé 17e de cette étape reine du Dauphiné, après une longue échappée, sentez-vous arriver un pic de forme avant l'été ?
P.R. : Je pense qu'au niveau de la forme tout va bien pour moi. Ma condition physique est vraiment bonne en ce moment. Je visais une victoire d'étape en venant sur ce Dauphiné, j'ai d'ailleurs pu prendre l'échappée aujourd'hui mais il y avait une mauvaise entente dans le groupe d'attaquants. Tout le monde se regardait et préservait ses forces. Ils attendaient tous que l'on fasse quelque chose...
En accélérant à 42 kilomètres de l'arrivée à Morzine, Brice Feillu (Saur-Sojasun) a fait exploser l'échappée (composée de 19 coureurs). Cette escapade aurait-elle pu arriver au bout si vous, ou Thomas Voeckler, aviez pu partir avec Feillu ?
P.R. : Si Thomas (Voeckler), ou moi, avions pu suivre Brice Feillu, les hommes qui nous accompagnaient dans l'échappée auraient très certainement réagi. Certaines équipes comme la Katusha - qui comptait trois éléments dans le groupe d'attaque - la Liquigas et Ag2r étaient également en position de force. Et l'inverse aurait fonctionné : s'ils avaient tenté quelque chose, nous aurions répondu. Le vent et la vallée avant l'ascension de Joux-Plane ne nous ont également pas aidés face à l'équipe Sky.
On dit que cette équipe Sky ressemble un peu à l'US Postal de Lance Armstrong, c'est votre impression ?
P.R. : Oui c'est une comparaison que tout le monde fait dans le peloton en ce moment. C'est une équipe très forte et complète qui bénéficie d'un gros budget. Bradley Wiggins a en plus la chance de courir avec les mêmes équipiers sur les grandes courses. Ces hommes-là - Richie Porte, Michael Rogers et Christopher Froome entre autres - seraient considérés comme des leaders dans les autres équipes. C'est un plus pour lui.
Cette équipe avait un peu dérangé lors de son apparition dans le circuit Pro Tour en 2010, quels rapports entretenez-vous avec les coureurs et l'encadrement ?
P.R. : Ils ont apporté des méthodes différentes, ce sont des Anglo-saxons. Mais ils ont eu raison d'un côté car ils ont les résultats pour eux. Je me souviens d'un prologue lors d'une édition précédente du Dauphiné où ils avaient placé des barrières noires pour éloigner le public des coureurs. Pour nous, le vélo reste un sport "humain" où le contact direct avec le public est important. Notre différence se situe dans notre vision du cyclisme...
Revenons à votre mésaventure lors du contre-la-montre de jeudi dernier...

P.R. : Jean-Christophe Péraud (Ag2r), qui a démarré juste après moi, est parti très fort et est parvenu à revenir sur moi. Faute de pouvoir prendre ses distances (il y avait du vent lors du contre-la-montre), il est donc resté à ma portée mais pas du même côté. En changeant de direction je me suis donc retrouvé dans sa roue. Les commissaires ont pensé que j'avais bénéficié de son aspiration pendant un long moment. Me pénalité est assez conséquente (deux minutes, ndlr) mais je ne tiens pas à polémiquer sur ça.
Comment jugez-vous votre début de saison avec les attentes qui ont suivi votre performance au Tour de France 2011 ?
P.R. : J'ai fait un bon début de saison avec ma victoire à l'Etoile de Bessèges (lors de la 3e étape, ndlr). Mais tout a été stoppé après ma blessure contractée lors du Tour du Haut Var, le 19 février dernier (inflammation osseuse du genou après avoir percuté son guidon). Cela m'a coûté trois semaines d'arrêt. Il a tout fallu reprendre depuis le début. J'ai d'abord roulé pour Thomas Voeckler à Liège-Bastogne-Liège - le 22 avril - avant d'enchaîner et de reposer mes objectifs sur le Tour de Romandie. L'objectif principal, à l'époque, était de bien figurer sur le Dauphiné. Aujourd'hui, à défaut de gagner, j'ai au moins eu le mérite d'essayer. Ma condition est désormais bonne pour la fin de ce Dauphiné et pour le mois de juillet...
En juillet ce sera le Tour de France. A condition d'y participer, quelles y seront vos attentes ? Une étape et un maillot distinctif comme en 2011, c'est une bonne base non ?
P.R. : Sur le Tour de France tout est bon à prendre : une échappée, un maillot distinctif... même pour une seule journée. La démesure est telle sur la Grande Boucle que même la lanterne rouge est médiatisée. Sur un plan personnel, j'ai envie de refaire comme l'année dernière (maillot blanc et victoire d'étape à l'Alpe d'Huez) mais je devrai dans un premier temps me mettre à disposition de l'équipe et l'aider.
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