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Critérium du Dauphiné : Romain Bardet revient sonner la charge

Benoît Vittek

Mis à jour 04/06/2016 à 23:53 GMT+2

DAUPHINÉ - Après un début de saison en dents de scie, Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) veut faire parler sa condition physique et son tempérament offensif sur le Dauphiné, à un mois du Tour de France.

Romain Bardet (AG2R) à Saint-Jean-de-Maurienne

Crédit: AFP

"Je n'ai pas été épargné par la malchance." Encore frustré par des problèmes intestinaux sur sa dernière course, le Tour de Romandie fin avril, Romain Bardet est de retour sur le Critérium du Dauphiné pour reprendre la main. Aussi bien dans la narration de sa progression, dont il espère toujours qu'elle le mènera aux plus hauts sommets du Tour de France, que sur la route.
"Il va falloir retrouver des sensations, du plaisir en course, retrouver aussi cette inouciance et cette innocence des premières années pour me porter à l'attaque et concrétiser par des résultats un niveau physique qui me satisfait", promet le leader d'AG2R-La Mondiale. Un succès, qui lui fait défaut cette saison, le relancerait au coeur du bal des prétendants à un mois de juillet ensoleillé.

"Reprendre mes marques face aux favoris du Tour"

Le poids-plume auvergnat ne s'est pourtant pas caché depuis le début de l'année. Mais la réussite l'a fui, aussi bien à Oman qu'en Catalogne, au Trentin ou sur Paris-Nice, où il a accumulé podiums et tops 10 sans jamais lever les bras. C'était déjà le cas en 2015. Avant de se libérer sur le Dauphiné et d'enchaîner avec une victoire d'étape sur le Tour.
"Le Dauphiné est une course un peu folle, avec des scénarios qui avantagent les attaquants, envisage avec gourmandise celui qui avait fait exploser la course lors de la dernière étape en 2014. J'ai fait cinquième il y a deux ans, sixième l'an passé. L'objectif, c'est de viser plus haut."
Un Dauphiné réussi permettrait à l'Auvergnat de "reprendre (ses) marques face aux favoris du Tour de France qui seront presque tous présents". En plus de Chris Froome (Sky), Alberto Contador (Tinkoff) ou Fabio Aru (Astana), Bardet se mesurera notamment à Thibaut Pinot (FDJ), le rival français à qui il est inévitablement comparé, et dont le début de saison soutient bien mieux l'idée d'un podium en juilet. "J'ai maintenant trois Tours de France derrière moi donc je sais à quoi m'attendre", répond avec confiance celui qui, pour la première fois de sa carrière, ne briguera pas le maillot blanc de meilleur jeune cet été.
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Romain Bardet

Crédit: AFP

Les Jeux aussi importants que le Tour

Après une semaine de coupure au sortir du Tour de Romandie, Bardet a donc attaqué un "nouveau cycle" pour ses nombreux rendez-vous de l'été : Dauphiné et Grande Boucle, naturellement, mais aussi Jeux Olympiques, "la 22e étape du Tour". En mai, le leader d'AG2R-La Mondiale a pris la direction de la Sierra Nevada pour un stage en altitude avec ses équipiers. "Là-bas, il n' a rien d'autre à faire que de s'entraîner", s'amuse celui qui a pris ses habitudes sur ces cols du Sud de l'Espagne où il retrouve également son ami Tony Gallopin et la consultante d'Eurosport Marion Rousse, avec qui il incarne le prix Antargaz de la Combativité sur le Tour.
L'hyperactif mène en parallèle un stage au sein du service communication du club de rugby de l'ASM Clermont, en conclusion de ses études dans une école de commerce de Grenoble. Mais ce sont bien le Tour - qui lui fait "l'honneur" de visiter ses routes auvergnates - et les Jeux - "l'occasion d'une vie" - qui animent aujourd'hui Romain Bardet. "L'histoire reste à écrire", sourit-il tandis qu'un éclat ambitieux traverse son regard bleu.
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