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Dauphiné : Fabio Aru s'offre une exceptionnelle victoire en baroudeur au terme de la 3e étape

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 08/06/2016 à 23:21 GMT+2

DAUPHINE - Fabio Aru (Astana) a remporté mercredi la 3e étape du Dauphiné entre Boën-sur-Lignon et Thournon-sur-Rhône, au terme d'une improbable échappée solitaire dans les 15 derniers kilomètres où l'Italien a réussi à tenir le peloton des favoris en respect à une grosse dizaine de secondes. Victime d'un petit incident mécanique dans le final, Alberto Contador conserve son maillot jaune.

Fabio Aru,vainqueur de la 3e étape du Dauphiné, mercredi 8 juin 2016

Crédit: AFP

On attendait les puncheurs, ou éventuellement les sprinteurs. C'est finalement un grimpeur qui s'est imposé à Tournon-sur-Rhône au terme de la 3e étape du Critérium du Dauphiné. Parti en contre dans la côte de Sécheras à 21km de l'arrivée, Fabio Aru (Astana) s'est ensuite isolé en tête de course pour résister lors des dix derniers kilomètres au retour du peloton et remporter sa première victoire en 2016.
Un succès impressionnant mais surtout rassurant à moins d'un mois du départ du Tour. Victime d'un problème mécanique à 4 km de l'arrivée, Alberto Contador (Tinkoff) est toutefois parvenu à rentrer pour conserver son maillot jaune de leader.
Les sprinteurs peuvent avoir des regrets. Malgré un final soi-disant trop compliqué pour eux avec la raide côte de Séchera (2,9km à 8,2% de moyenne et des passages à 14%), beaucoup étaient encore présents dans l'emballage final. Et notamment les cadors Kristoff (Katusha), Bennett (Bora-Argon), Bouhanni( Cofidis) ou encore Degenkolb (Giant-Alpecin). Mais ils ont dû se contenter de places d'honneurs malgré tous les efforts de la Katusha et de la Bora-Argon, qui ont beaucoup travaillé toute la journée pour leur sprinteur respectif. Car Aru était trop fort...

La folie Aru, encore un succès pour juillet 1990

Pourtant, l'Italien d'Astana n'a jamais compté plus de 15'' d'avance sur un peloton encore constitué de plus de 80 coureurs au sommet de la côte de Sécheras, à 21km de l'arrivée. On pensait alors que les équipes de sprinteurs allaient se mettre en place et reprendre le groupe de neuf - où on retrouvait notamment Pierre Rolland (Cannondale) et Adam Yates (Orica-GreenEdge) - qui s'était extirpé dans la côte de 2e catégorie. C'est le moment qu'a choisi Fabio Aru pour relancer l'allure, profitant de la présence de son équipier Luis Leon Sanchez avec lui à l'avant. Personne ne l'a suivi. Et personne ne le reverra. Du moins, pas de près.
Excellant dans la descente menant au final à Tournon-sur-Rhône, le vainqueur de la Vuelta 2015 a creusé l'écart sur un peloton uniquement emmené par Van den Broeck (Katusha) et s'est montré puissant dans les derniers kilomètres pour conserver deux petites secondes d'avance sur Kristoff, vainqueur du sprint du peloton. Malgré la présence des meilleurs bolides du peloton, les Français se sont montrés à leur avantage dans le final avec cinq coureurs dans le top 20, mais surtout trois dans le top 10. Si la performance de Bouhanni est logique, la 4e place de Julian Alaphilippe (Etixx-Quick Step) et la 10e d'Arthur Vichot (FDJ) témoignent de la bonne forme des puncheurs tricolores. Mais, cette année, pour gagner une étape du Dauphiné, il faut décidément être né, comme Aru, Bouhanni ou Herrada, en juillet 1990...
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