Génération à dorer : Bouhanni, Coquard, Démare, nos sprinteurs

Nacer Bouhanni, explosif comme Cavendish

• Date de naissance : 25 juillet 1990
• Profil : Sprinteur
• Faits d'arme : Percutant dès ses débuts avec la FDJ, en 2010, Nacer Bouhanni est en progrès constants. Première victoire en 2011 (sur la Tropicale Amissa Bongo), champion de France l’année suivante aux dépens de son équipier Arnaud Démare, il finit 2013 comme il l’a attaqué : victorieusement. Après les succès à Oman, sur Paris-Nice ou au Circuit de la Sarthe, place aux victoires en séries sur le Tour de Pékin. Entre temps, après une première expérience avortée sur le Tour de France (malade et victime de chutes), il s’est vengé sur le Tour du Poitou-Charentes (3 étapes). De quoi boucler une saison à onze bouquets !
• Signe distinctif : Sa force de caractère. Egalement boxeur, Nacer Bouhanni sait encaisser les coups et ne se laisse pas impressionner dans la tension d’un sprint, quitte à se créer des inimitiés.

• L'œil de Bernard Bourreau : "Nacer, c’est une teigne avec beaucoup de charisme. Il est motivé, il n’a peur de personne. Lui aussi va faire un bon bout de chemin et c’est une vraie chance d’avoir en France un sprinteur de ce niveau. ses qualités, c’est un don de Dieu (sourire) et elles lui permettent de remporter des belles courses. Dans un peloton, c’est un chat, comme Cavendish. Il est capable de se débrouiller tout seul dans un sprint, de se faufiler, de profiter du travail des autres et de passer quelqu’un dans les derniers mètres."

Bryan Coquard, l'omnipotent

• Date de naissance : 25 avril 1992
• Profil : Sprinteur
• Faits d'arme : Une seule année chez les pros, et déjà six victoires pour Bryan Coquard. Preuve de sa réussite immédiate, la place occupée dans les bilans de fin de saison par l’atout maître d’Europcar au sprint. Il n’a laissé filer la Coupe de France que pour six points, malgré un succès sur la Classic de l’Indre fin août. Et le vice-champion du monde Espoirs 2012 occupe la deuxième place de l’UCI Europe Tour (classement entre les coureurs du peloton Continental européen), dont il a longtemps été leader. A son âge, c’est exceptionnel. Surtout si on considère ses accomplissements parallèles sur la piste (médaille d’argent olympique sur l’omnium).
• Signe distinctif : Bryan Coquard ne se prend pas la tête et ça lui réussit. Sur la piste, où il s’est d’abord révélé, comme sur route, avec une adaptation parfaitement réussie.
• L'œil de Bernard Bourreau : "Je ne m’attendais pas à ce qu’il a fait cette saison. C’est un vrai talent. Il a montré beaucoup d’aptitudes, surtout sur la piste mais aussi sur la route. Il faisait les deux très facilement. Il sortait de la piste et trois jours après, il était performant. Il a une capacité d’adaptation phénoménal et ça prouve que c’est un coureur qui a beaucoup de talent. Il est très décontracté. Il aime s’amuser, ne se prend pas la tête. Des trois (Coquard, Démare et Bouhanni), c’est le plus cool, le plus naturel et ça lui donne une grande force."

Arnaud Démare, tout en puissance

• Date de naissance : 26 août 1991
• Profil : Sprinteur
• Faits d'arme : Champion du monde Espoirs en 2011, Arnaud Démare (FDJ.fr) s’est immédiatement imposé en fer de lance du cyclisme français avec six beaux succès en 2012, notamment la Vattenfall Cyclassics devant André Greipel. L’Allemand n’est pas le seul gros poisson que Démare a dû dominer pour ajouter neuf bouquets à sa moisson cette année. Attiré par les classiques flandriennes, le Picard élargit sa palette en remportant les 4 jours de Dunkerque et en dominant Philippe Gilbert sur une arrivée musclée de l’Eneco Tour.

• Signe distinctif : Arnaud Démare prend les étapes une par une mais très rapidement. Tranquille, le champion du monde Espoirs sait où il va. On veut l’y accompagner.
• L'œil de Bernard Bourreau : "Arnaud est vraiment un bon gamin, super sympa avec tout le monde. Il s’est tout de suite affirmé comme le meilleur sprinteur chez les Espoirs. Il est capable de faire des sprints très longs, de tenir sur des courses très difficiles et de passer de bonnes côtes. Arnaud est jeune, il n’a que 22 ans. Il a fait ses armes sur un Tour d’Italie (2012) et je pense qu’il vaut mieux qu’il tarde un peu plus, qu’il arrive avec plus de maturité pour faire attention à sa progression."