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Gilbert maître chez lui

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/08/2011 à 18:12 GMT+2

Sur les routes wallonnes escarpées qu'il connait par coeur, Philippe Gilbert a remporté la 3e étape de l'Eneco Tour jeudi. A l'attaque dans le final, le Belge a réussi à prendre une poignée de secondes à ses principaux rivaux. Suffisant pour endosser le maillot de leader à la veille du chrono.

2011 Eneco Tour Philippe Gilbert

Crédit: Reuters

Philippe Gilbert continue sa saison à un rythme de glouton. La troisième étape de l'Eneco Tour, jeudi, était taillée sur mesure pour lui. Sur ses terres wallonnes, le champion de Belgique a trouvé un terrain à sa mesure, avec des bosses à répétition. Archi-favori, il a une fois de plus répondu à l'appel, pour signer sa 15e victoire de la saison. Un total digne d'un sprinter. Mieux, il prend la tête du classement général, même si sa marge de manœuvre parait faible avant le contre-la-montre d'une quinzaine de kilomètres, vendredi.
On s'attendait à ce que la course prenne une autre dimension sur la route d'Andenne et ça a été le cas. Paradoxalement, avant le final, ce n'est pas tant dans les côtes que la course s'est durcie... mais sur le plat. La faute au vent, qui a scindé le peloton en plusieurs parties dans les 50 derniers kilomètres. Sous l'impulsion des équipes BMC, Omega Pharma et Sky, le paquet a donc embrayé relativement tôt derrière les quatre échappés du jour, Alex Rasmussen (HTC Highroad), Tom Veelers (Skil-Shimano), Julien Fouchard (Cofidis) et Stefan Van Dijk (Veranda Willems). Un quatuor qui a résisté tant qu'il a pu, avant que les deux plus solides, Van Dijk et Veelers, ne baissent pavillon à 18 kilomètres de l'arrivée.
Phinney a coincé
L'heure de l'explication était arrivée. Et c'est dans la côte de la Flime, à moins de 10 kilomètres du terme de cette étape, que Philippe Gilbert est passé à l'action. "Je savais qu'il fallait attaquer à cet endroit parce que derrière, il n'y avait plus qu'une bosse de 500 mètres", a expliqué le champion de Belgique, qui avait d'ailleurs prévenu David Millar de ses intentions. Après avoir pris une quinzaine de secondes d'avance, Gilbert a eu du mal à résister, mais il a finalement tenu bon. "C'était un final très difficile, car il y avait beaucoup de vent de face dans les cinq derniers kilomètres. Et puis, c'était un peu Omega Pharma contre le reste. Heureusement, je connais très bien le parcours. C'est évidemment un avantage".
A nouveau bien épaulé par un Jelle Vanendert parfait dans son travail préparatoire, Gilbert a devancé de moins de 10 secondes un premier groupe réglé par Grega Bole et Ben Hermans. Edvald Boasson Hagen était également présent, tout comme David Millar. Les deux hommes suivent désormais Gilbert au général, à respectivement 6 et 14 secondes. Un avantage bien maigrelet pour le Liégeois avant le contre-la-montre, vendredi. Pour l'heure, ce Tour du Bénélux est en tout cas une totale réussite pour l'équipe Omega Pharma Lotto, qui avait déjà empoché deux victoires avec André Greipel lors des deux premières étapes en ligne.
Leader depuis le prologue, Taylor Phinney (BMC) n'a pas pu suivre dans la dernière bosse. Il a abandonné 35 secondes sur la ligne. "Les gars m'ont bien protégé toute la journée dans le vent, mais je n'avais simplement pas les moyens de suivre à la fin", a-t-il concédé. Mais lui aussi retrouvera son terrain de prédilection vendredi. Rien n'est encore joué.
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