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Gand-Wevelgem : A 38 ans, Luca Paolini (Katusha) a encore les jambes pour piéger les sprinteurs

Baptiste Binet

Mis à jour 29/03/2015 à 19:14 GMT+2

Alors que les sprinters étaient attendus pour la victoire de la classique Gand-Wevelgem, c'est Luca Paolini (Katusha) qui s'est imposé à la surprise générale.

Luca Paolini (Katusha)

Crédit: AFP

L'Italien Luca Paolini a signé à 38 ans "le plus beau et le plus inattendu succès" de sa carrière en remportant la classique flamande Gand-Wevelgem, disputée dimanche dans des conditions climatiques dantesques, des rafales de vent à 90 km/h ayant rapidement découragé la plupart des favoris. Le coureur de l'équipe Katusha s'est imposé en solitaire après avoir lâché à quatre kilomètres de la ligne les cinq derniers coureurs qui l'accompagnaient, notamment le Néerlandais Niki Terpstra, 2e, et le Britannique Geraint Thomas, 3e.
"Ce fut une course incroyable, une course de courageux, a déclaré Paolini. A mi-parcours, je me suis demandé s'il était raisonnable de continuer. Mais j'ai résisté pour remporter le plus beau et le plus inattendu succès de ma carrière". Le vent soufflant violemment en rafales, et de face durant les trois premières heures de course (parcourues à 35 km/h de moyenne seulement!), a découragé de nombreux coureurs. Et en a fait chuter d'autres. "C'était par moments difficile de rester sur la route", a raconté le Belge Jurgen Roelandts, 7e et auteur d'une longue mais vaine échappée dans le final.

Certains voulaient neutraliser l'épreuve

Alors que certains directeurs sportifs ont réclamé (sans être entendu) la neutralisation de l'épreuve, quelques coureurs ont préféré renoncer avant la mi-course pour ne pas risquer une chute, à l'image du Britannique Bradley Wiggins dont l'objectif est de s'imposer lors de Paris-Roubaix dans quinze jours. Les sprinteurs, favoris au départ samedi matin à Deinze, ont sauté un à un au fil d'une course qui s'est révélée être une "vraie bataille de guerriers", selon l'ancien coureur Eddy Planckaert, consultant à la télévision flamande, qui a qualifié la journée "d'épique".
Le Britannique Mark Cavendish et le Français Nacer Bouhanni ont été parmi les premiers à comprendre que la victoire échapperait à un sprinteur, au profit d'un véritable "Flahute", un dur au mal, amateur de monts et de pavés, et peu impressionné quand les éléments se déchaînent. "Cette victoire, c'est celle du coeur, du courage mais aussi de l'intelligence", a expliqué Paolini, qui a pointé sa tête et son coeur en passant la ligne. "Je n'étais peut-être pas le plus fort dans le final. Niki Terpstra et Geraint Thomas avaient encore de très bonnes jambes. Mais ils se méfiaient l'un de l'autre et j'en ai profité", a-t-il déclaré.
Effectivement, Geraint Thomas, vainqueur du GP de l'E3 vendredi, semblait le plus fort du groupe de tête. Et Terpstra, qui avait l'avantage d'être accompagné d'un équipier dans le final (Stijn Vandenbergh) avait une belle carte à jouer. Mais ils ont été battus par un coureur, dont les plus beaux succès jusqu'à dimanche était une victoire au circuit Het Nieuwsblad (en 2013) et à la Flèche brabançonne (2004).
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