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Belletti, coeur de Pirate

Eurosport
ParEurosport

Publié 21/05/2010 à 13:22 GMT+2

Le jeune Italien Manuel Belletti (Colnago) a décroché la plus belle victoire de sa carrière en remportant tout près de chez lui, à Cesenatico, la terre de Marco Pantani, la 13e étape du Tour d'Italie. L'Australien Richie Porte (Saxo Bank) conserve le maillot rose avant le retour de la montagne.

2010 Giro Manuel Belletti (Colnago)

Crédit: AFP

L'Italie ne pouvait se rêver un meilleur jour sur le Giro. Il était écrit qu'en ce vendredi, on rendrait hommage à un enfant d'Emilie-Romagne. En larmes sur le podium, Manuel Belletti semble avoir du mal à réaliser ce qui lui arrive. A 24 ans, il vient de signer la plus belle victoire de sa jeune carrière en remportant au sprint la 13e étape. Sur ses terres, lui qui est né à Cesena, grande ville à quelques encablures de Cesenatico, cité de son sacre. Ville qui vit aussi grandir Marco Pantani, lui aussi natif de Cesena. Le Tour d'Italie avait décidé d'honorer la mémoire du Pirate en sillonnant une route qu'il connaissait si bien. Quel plus beau cadeau lui faire qu'un succès transalpin, celui d'un gosse qu'il a peut-être croisé à vélo sur les bords de l'Adriatique.
Le calme revenu jeudi sur l'édition 2010 s'est prolongé vendredi pour les favoris. Il a néanmoins fallu un bon moment aux potentiels fuyards avant d'avoir carte blanche. Sur un tracé qui ne comportait que deux difficultés, regroupées entre 40 et 60km de l'arrivée, les baroudeurs avaient de quoi nourrir quelques ambitions. Un groupe de 17 coureurs parvenait enfin à s'extirper après un peu plus de 60km de course. Parmi eux, aucun coureur dangereux pour le général cette fois. Seul Iban Mayoz (Footon) pouvait éventuellement se replacer en cas d'échappée-fleuve (25e à 16'14"). Mais si la Saxo Bank du maillot rose Richie Porte donnait sa bénédiction aux fuyards, et son aval au peloton pour passer une journée un peu plus calme que vers L'Aquila, l'écart ne dépasserait qu'occasionnellement les neuf minutes pour tourner autour des six-sept minutes.
Karpets revient dans la course
La promenade le long de l'Adriatique fut finalement de tout repos, le Perticara (2e cat) et le Barbotto (2e cat.) avalés sans peine. Dans une journée somnolente, Vladimir Karpets se décidait à tenter un coup en filant derrière l'échappée dès la première ascension. Une tactique quelque peu surprenante pour le coureur Katusha qui démarrait avec 7'05" de retard. Une sortie en solitaire de 65 kilomètres derrière un groupe où il comptait deux coéquipiers (Klimov et Horrach) sans vraiment que l'on comprenne si le but était de revenir sur la tête de course ou juste d'espérer qu'aucun favori ne prenne sa roue. Ce fut le second scénario qui se déroula. Arrivé avec cinq minutes de retard à Cesenatico, mais plus de deux minutes devant le groupe maillot rose, Karpets remonte à la 14e place, s'intercalant entre Alexandre Vinokourov et Cadel Evans.
Iban Mayoz fait l'autre bonne affaire du jour. Bien en jambes, l'Espagnol multipliait les attaques dans les derniers kilomètres pour semer la concurrence et finir le travail. Sans succès, il devra se contenter de la 3e place du jour, mais la 12e au général. Réduit de 17 à 12, le groupe de tête comptait encore Mathieu Claude (Bbox Bouygues) dans ses rangs à 2km du but. Mais trop tendre et pas assez audacieux, le Français assistait impuissant à la lutte finale (7e). Cameron Lewis dégainé le premier et pensait avoir fait le plus dur. Belletti, devant son public, n'entendait pas laisser un Américain, peu en vue dans l'échappée, lui damer le pion. Plein d'opportunisme, et poussé par une envie folle, l'Italien démarrait à 300m du but, plus tôt que toute la concurrence. Il passait Lewis à bout de forces et s'offrait même un spécialiste du sprint, Greg Henderson (Sky), pour franchir bras levés la ligne d'arrivée, en hommage à Pantani, avant d'éclater en sanglots. Le coeur à Cesena, le Pirate dans le coeur.
Richie Porte a lui, le rose au coeur et sur le dos. L'Australien passera une journée de plus dans la peau du leader. Une première journée test, samedi, avec l'arrivée de la montagne et l'ascension du Monte Grappa (1675m, 1re cat.), seule difficulté au programme de la 14e étape entre Ferrara et Asolo, mais non des moindres.
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