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"Le Giro le plus dur"

ParAFP

Mis à jour 16/05/2011 à 11:47 GMT+2

Angelo Zomegnan, le directeur du Giro, est satisfait du tracé 2011 et spécialement du découpage des étapes de montagne, où il n'est pas possible de "bluffer". Défenseur d'un cyclisme "global", il exporte volontiers son épreuve, soucieux de son positionnement par rapport au Tour de France.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Ce Giro est-il bien le plus difficile de son histoire ?
Angelo Zomegnan : On ne le saura qu'à la fin. C'est à ce moment-là qu'on pourra l'évaluer. Sur le papier, c'est un Giro difficile. Mais ce sont les coureurs qui font la course, sa dureté. Un grand tour devient dur sur la base de plusieurs éléments. Le climat en est un. Rappelez-vous l'étape (enneigée) du Gavia en 1988, ceux qui l'ont faite en ont gardé la trace dans leur chair. Dans le Tour, je me souviens d'étapes d'une chaleur extrême. Une fois, à Bordeaux-Lac, mes chaussures étaient restées collées au goudron...
Est-ce alors le parcours le plus dur de l'histoire du Giro ?
A.Z. : Oui, c'est le plus dur. Parce que les montées sont sans appel. On ne peut pas récupérer, on ne peut pas bluffer.
Pourquoi avoir voulu autant d'arrivées au sommet (huit) ?
A.Z. : Les étapes de cinq cols, on sait ce que ça va donner dans les deux premiers. Mettre cinq cols en 200 kilomètres, cela revient à humilier la montagne. Sur ce Giro, il y a plus souvent deux cols, une montée, une descente et une montée. C'est mieux pour le spectacle et pour la course. Préférerait-on une arrivée au bas de la descente du dernier col ? Cela changerait-il quelque chose dans l'appréciation des difficultés ?
Pourquoi partir de l'étranger (Herning, Danemark) l'an prochain ?
A.Z. : Ce n'est pas seulement Herning, c'est le Danemark. Le Giro se mondialise. Il est retransmis maintenant sur 167 pays. Pour la première fois, la télévision danoise va couvrir la course. Avant, des pays comme le Danemark, la Suède, la Finlande, n'avaient pas de direct.
Et les Etats-Unis, puisqu'un projet de départ à Washington a existé pour 2012 ?
A.Z. : On y réfléchit toujours. Les conditions politiques ont changé. C'est compliqué. Pour prendre un seul exemple, Washington est la seule ville qui compte trois corps distincts de police. Mais un départ des Etats-Unis est toujours à l'étude.
Comment voyez-vous l'afflux des candidatures italiennes pour recevoir le Tour, voire accueillir un grand départ ?
A.Z. : Il n'existe plus de territoire national de ce point de vue. Le monde a changé. Sur votre téléviseur, vous avez accès à des chaînes du monde entier. Nous sommes dans un cyclisme global, comme dans les autres activités. Il n'y a aucun conflit avec ASO (organisateur du Tour de France). D'ailleurs, nous aussi, nous avons des candidatures importantes venant de l'étranger. Et même de France...
Laquelle ?
A.Z. : L'Alpe d'Huez a déposé une candidature officielle.
Comment définiriez-vous le Giro et le Tour ?
A.Z. : Le Tour est la plus grande épreuve du monde et nous travaillons pour que le Giro soit la plus belle épreuve. Par rapport au Tour, nous avons le désavantage d'être au mois de mai, pendant que les écoles, les usines, les commerces, sont ouverts. Et, en plus, il arrive qu'on ait la neige !
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