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"Je n'ai rien fait de mal"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/05/2011 à 09:23 GMT+2

Le final de la 2e étape du Giro a été animé dimanche à Parme. Alessandro Petacchi, vainqueur au sprint devant Mark Cavendish, aurait-il dû être déclassé pour avoir fait une vague dans les 200 derniers mètres? Oui, estime l'Anglais. Non, ont répondu Petacchi et les commissaires. Avec raison.

2011 Giro Etape 2 Petacchi Cavendish

Crédit: From Official Website

Ça commence fort ! Il a suffi d'un sprint pour que ça chauffe déjà entre Alessandro Petacchi et Mark Cavendish sur ce Tour d'Italie. Le second, devancé d'une très courte tête sur la ligne d'arrivée à Parme, a aussitôt manifesté sa colère. Cavendish reproche à son rival italien d'avoir changé de trajectoire dans les 200 derniers mètres. Gestes à l'appui, l'Anglais s'en est pris à Petacchi, comme pour lui signifier qu'à ses yeux, il n'avait pas gagné à la régulière. Le jury des commissaires n'a pas été de cet avis. Il n'a pas tardé à entériner le résultat, confirmant la victoire du Spezian. Battu et débouté, cela faisait beaucoup pour Cavendish.
Petacchi, lui, plaide non coupable. Avec raison, au vu des images. "C'est un sprint régulier.Si on déclasse Petacchi sur ce sprint, on va pouvoir déclasser tout le monde", estime Jacky Durand, le consultant d'Eurosport. "Franchement, je ne vois pas ce que j'ai fait de mal, a pour sa part confié le vétéran italien après l'arrivée. Juste avant l'emballage, il est passé le long des barrières et je l'ai laissé passer. D'autres sprinteurs que moi l'auraient bloqué. Après, j'ai bougé légèrement mais il était derrière moi, pas à ma hauteur, justifie l'Italien. Si j'ai changé de trajectoire, je ne m'en suis pas rendu compte. J'en suis désolé. Mais je ne crois pas avoir commis de faute."
Cavendish en veut... aux commissaires
L'argumentation de l'Italien se tient, mais elle n'a pas convaincu Mark Cavendish. "Petacchi est un mec bien mais dans les 200 derniers mètres, il a bougé trois fois. Par le passé, j'ai été déclassé pour avoir changé ma trajectoire dans le sprint de quelques centimètres. Je pensais qu'il en irait de même cette fois pour Petacchi. Moi, je n'aurais pas sprinté comme Alessandro parce que j'aurais été certain d'être disqualifié", a-t-il estimé à chaud. C'est donc un Cavendish au visage très fermé qui est monté sur le podium pour revêtir son maillot rose. Dire qu'il dégoulinait de bonheur serait mentir. Content du maillot rose, oui, mais frustré d'avoir été, de son point de vue, privé d'une victoire qui lui revenait. "Je suis heureux d'avoir le maillot rose, a-t-il tout de même concédé. Quand on porte le maillot rose, on ressent toujours une émotion incroyable. Il récompense le travail de toute l'équipe qui a contrôlé toute la course. Mais pour un sprinter, le plus important, c'est la victoire."
Quelques minutes plus tard, il avait évacué une partie de sa frustration et son jugement était plus nuancé. A vrai dire, la flèche de l'ile de Man n'en veut pas tant à Petacchi qu'aux commissaires. "Ce n'est pas de la faute d'Alessandro qui est un grand coureur, un grand sprinteur, que je respecte, a repris le Britannique. Ma frustration ne résulte pas de la faute d'Alessandro, mais bien de celle du jury ou des organisateurs". Organisateurs qui, en l'occurrence, n'ont rien à voir là-dedans puisque c'est bien le jury et le jury seul qui valide ou invalide le résultat de la course pour ce qui est des aspects purement sportifs, ce qui était bien le cas ici.
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2011 Giro Etape 2 Alessandro Petacchi

Crédit: AFP

Si Petacchi n'a pas voulu admettre une faute qu'il n'avait pas commise, Cavendish, lui, a fini par reconnaître à moitié la sienne. Oui, il s'est emporté. "La pression retombée, je me suis rendu compte que je n'avais pas à m'en prendre à Alessandro", a lâché le maillot rose. La polémique n'ira pas plus loin entre les deux hommes. "Je n'ai pas de problème avec lui, a répondu Petacchi, indulgent avec l'impulsivité de son rival. Il est jeune, il réagit vite... Il y aura d'autres sprints, il en gagnera d'autres". Il y en aura d'autres, mais pas beaucoup d'autres sur ce Tour d'Italie. D'où la tension qui régnait à Parme. Cavendish sait pertinemment que les occasions de gagner seront rares. Petacchi, lui, a déjà réussi son Giro. Le Manxman, lui, doit encore attendre. Ça ne justifie pas son coup de sang, mais ça peut l'expliquer.
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2011 Giro Etape 2 Mark Cavendish

Crédit: From Official Website

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