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"Xavi adorait la vie"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/05/2011 à 22:44 GMT+2

Avant de franchir la ligne d'arrivée en vainqueur samedi à Sestriere, Vasil Kiryienka (Movistar) a mis ses lunettes. Pas pour le style. Non, pour masquer ses larmes. Car la victoire du Bélarusse est d'abord celle de l'émotion, cinq jours après la mort de son coéquipier Xavier Tondo.

2011 Giro Vasil Kiryienka

Crédit: Reuters

On imagine que cette victoire a une signification particulière pour vous et l'équipe Movistar...
V.K. : Oui, sans aucun doute. Je dédie évidemment cette victoire à mon ami Xavier Tondo. Je le connaissais très bien. Xavi, c'était un bon mec qui adorait la vie, qui adorait le cyclisme. Il aimait souffrir sur un vélo. Il n'était avec nous que depuis cette saison, mais on avait l'impression qu'il était avec nous depuis des années. C'est un grand jour pour l'équipe. Nous voulions rendre hommage à Xavi Tondo en réussissant une grande course.
Vous semblez très ému...
V.K. : A l'arrivée, j'ai mis les lunettes pour que l'on ne puisse pas voir mes larmes. C'était la meilleure façon de lui rendre hommage. Nous sommes restés sur le Giro après sa mort pour lui rendre hommage. Je suis heureux d'avoir réussi à le faire aujourd'hui.
A titre personnel, c'est aussi une belle victoire, non?
V.K. : Oui, j'ai réussi une grande course. J'ai gagné avec la manière une étape très dure. Je suis content, très content, de ce que j'ai fait.
Espériez-vous mieux de votre classement général?
V.K. : J'ai essayé de rester au contact des meilleurs en montagne. Mais j'ai connu une grosse défaillance dans le Passo Giau et j'ai eu du mal à men remettre. Mais aujourd'hui je me sentais vraiment très bien dès le premier kilomètre. Il fallait en profiter.
Comme en 2008, vous gagnez une étape en fin de Giro. Est-ce un hasard?
V.K. : Non. C'est vrai, en 2008, j'avais gagné la 19e étape. Là, c'est la 20e. Je suis plutôt résistant et j'aime monter en puissance sur les grands tours. Sur les premières étapes, il y a beaucoup de nervosité et tout va trop vite pour moi avec les équipes de sprinters qui veulent tout contrôler. En troisième semaine, il y a souvent plus d'opportunités pour les échappées. Je me sens souvent assez frais dans les dernières étapes.
Vous vous sentez presque comme chez vous en Italie...
V.K. : Oui et non. C'est vrai que j'ai habité en Italie avant de m'installer en Espagne il y a trois ans. Je me plaisais beaucoup ici. Mais Pampelune, où j'habitude désormais, c'est mieux pour moi. Il y avait un peu trop de "confusion" (sic) en Italie. La Navarre, c'est beaucoup plus tranquille !
Est-il vrai que vous avez perdu une partie de votre famille dans la catastrophe de Tchernobyl?
V.K. : Non, c'est une légende. C'est vrai que je viens de cette région. Mes deux frères vont bien, mon père est décédé quand j'étais enfant, mais ça n'a rien à avoir avec Tchernobyl. Et ma mère a eu un cancer du foie mais, hélas, comme beaucoup de gens.
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