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Tour d'Italie 2013 : Bradley Wiggins, un patron qui se fait désirer

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/05/2013 à 08:39 GMT+2

Brillant lors du contre-la-montre par équipe dimanche, Bradley Wiggins pointe, après cinq étapes, à 34 secondes de Luca Paolini, le leader de ce Giro 2013. Le Britannique, dont le leadership semble contesté au sein même de son équipe, ne se comporte pas encore en patron. Son attitude interpelle et inquiète.

Bradley Wiggins fällt im Gesamtklassement zurück

Crédit: SID

Bradley Wiggins continue de monopoliser l’attention sur ce Giro version 2013. Son physique fluet n’impose pas des masses, mais le bonhomme dégage un certain magnétisme qui, qu'on le veuille ou non, attire l'attention. Sa saison 2012, ponctuée par son succès sur le Tour de France et sa médaille d’or au contre-la-montre des Jeux olympiques de Londres, est tout de même passée par-là. A l'arrivée de Matera, inondée par un violent orage et transformée en piscine olympique, le nom du Britannique, disparu du Top 10 du classement général pendant un moment, a encore monopolisé les esprits. Vingt-quatre heures plus tôt, il avait perdu toute l'avance acquise lors du contre-la-montre par équipe de Brescia. Une première alerte qui a fait jaser dans le monde de La Petite Reine. Tout cela pour si peu ?
Le branle-bas de combat médiatique n’aura duré que quelques instants. L’absence du leader du Team Sky n’était due - semble-t-il - qu’à une erreur informatique des organisateurs du Giro. L’impétrant a terminé la 5e étape à la 90e place, au cœur d’un peloton coupé en plusieurs morceaux après la chute collective survenu à quelques encablures du dernier kilomètre. Le leader de la formation Sky a bien échappé aux affres de la chute, ce mercredi, car il a passé une bonne partie de son temps à l'arrière du peloton, à l'inverse de ses principaux conccurents pour la victoire finale. On s’inquiète pour Wiggins, mais a-t-on réellement raison de le faire ? Le natif de Gand semble s’être installé dans une zone de confort qu’il ne souhaite pas quitter. Sa confiance en lui semble être sa force. C'est assez déroutant, mais l'intéressé paraît moins tendu que l'ensemble des observateurs.
La Gazzetta dello Sport évoque un complot colombien, le Team Sky dément
Les 17 secondes qu'a perdues Wiggins, dans le final de la 4e étape, après avoir été ralenti par la chute de Cristian Salerno (Cannondale), ont fait débat voire polémique en Italie. Dans l'ordre ordinaire des choses, le temps qu'il a concédé semble être si peu. Sauf qu'un tel comportement ne ressemble pas à celui qu'adopte habituellement l'ancien pistard. Wiggo a donc tenté de s'en expliquer au site Cycling Weekly. "Nous étions devant dans la dernière ascension (celle du Croce Ferrata, je figurais dans le Top 5. Nous sommes descendus assez vite. Après avoir négocié un virage à droite, j'ai dérapé car le bitume était vraiment très glissant et je n'avais pas envie de prendre d'énormes risques(...). Apparemment, le peloton avait déjà éclaté à trois kilomètres du terme, mais je n'étais pas au courant. J'ai fait la poursuite jusqu'à la ligne d'arrivée, même s'il y a eu ce crash (...)", a précisé le leader du Team Sky.

Mais une autre polémique est venu entourer la formation britannique avant le départ de la 5e étape à Cosenza. Dans son édition du 8 mai, La Gazzetta dello Sport faisait état d'une possible conspiration colombienne contre Wiggins. Et pour cause, Rigoberto Uran et Sergio Henao, leaders sur le Giro 2012, n'ont pas attendu leur leader, isolé dans le final de Serra San Bruno et privé de l'appui de Dario Cataldo, malade depuis le début du Giro. Selon le quotidien italien, les deux coureurs colombiens, qui avaient terminés dans le Top 10 en 2012, aimeraient changer d'air fautes de perspectives intéressantes chez Sky. La formation managée par David Brailsford a depuis démenti l'information, tout comme le départ de ses perles colombiennes dont la progression ne cesse d'accroître.

Toutes ces agitations internes, au beau milieu de l'affaire Wiggins-Froome (ce dernier a été officiellement désigné leader pour le Tour de France) vont en exciter la curiosité de plus d'un. Si Wiggins ne répond pas aux attentes en haute montagne, il sera intéressant d'observer l'attitude de ses deux lieutenants. Surtout celle de Rigoberto Uran, 2e du général à 17 secondes de Luca Paolini (Katusha) et qui, sans l'heureuse assistance de Danny Pate, aurait certainement perdu du temps à Matera. Le Team Sky n'a en tout cas pu dépécher aucun coureur pour venir prêter main forte au leader de rechange de Wiggins. Pour le moment, le vainqueur sortant du Tour de France et son équipe sont tournés vers le contre-la-montre individuel de samedi où le Britannique a promis de transformer son avance de "secondes en minutes". Le problème, c'est qu'à l'heure actuelle, Wiggo, qui a grillé sa première cartouche mardi, est derrière ses principaux concurrents pour la victoire finale. On a donc hâte d'être à Saltara pour voir ce que Wiggins a réellement dans le ventre, histoire de dissiper les premiers doutes...
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