Marcel Kittel remporte le GP de l'Escaut au sprint, Nacer Bouhanni 3e

C'est devenu sa spécialité. Pour la cinquième fois en six éditions, Marcel Kittel (Quick-Step Floors) a dominé le GP de l'Escaut, classique flamande placée entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Avec une marge confortable, le sprinter allemand s'est imposé ce mercredi devant Elia Viviani (Sky) et Nacer Bouhanni (Cofidis), qui s'est retrouvé trop enfermé pour pouvoir rivaliser avec le nonuple vainqueur d'étape sur le Tour de France.

Parfaitement emmené par ses équipiers, Kittel reste invaincu sur la course qui se conclut à Schoten, dans les Flandres. Depuis 2012, il s'est imposé à chaque fois qu'il a pris le départ. Il était absent en 2015, édition revenue à Alexander Kristoff. C'est déjà sa 7e victoire de la saison, après des succés sur le Tour de Dubai, d'Abou Dabi et les Trois Jours de la Panne.

La course la plus plate des classiques flamandes a respecté jusqu'au bout un scénario très classique. Partie dès les premiers kilomètres, une échappée de sept coureurs, où l'ancien champion des Pays-Bas Pim Ligthart (Roompot-Nederlandse Loterij) était le coureur le plus renommé, n'a jamais compté suffisamment d'avance pour espérer aller au bout.

Elle s'est fait reprendre à 20 kilomètres du but. Les équipes de sprinters, venus en nombre avec également André Greipel (Lotto-Soudal) et Dylan Groenewegen (Lotto NL-Jumbo), pris d'ailleurs dans une chute à 4 kilomètres de l'arrivée, ont mis les verrous à double tour pour s'assurer un sprint final.

Tout était comme écrit d'avance. Mais l'inédit a toutefois marqué la 105e édition de la plus ancienne des classiques flamandes. Les organisateurs du GP de l'Escaut ont rendu un bel hommage à Tom Boonen en partant de sa ville natale, Mol. Le départ, qui a d'ailleurs été donné par son grand-père, se fait habituellement à Anvers. Pour l'avant-dernière course de sa carrière, et sa dernière en Belgique, "Tommeke", 36 ans, est resté tranquillement au chaud dans le peloton. Avant de pointer le bout de son nez dans les dix derniers kilomètres.

L'ancien champion du monde a joué le capitaine de route pour protéger son sprinter, Kittel. Et comme un tour d'honneur devant les siens, il a imprimé le tempo du peloton sur le dernier secteur pavé (à huit kilomètres de la ligne) avant de se relever à trois kilomètres du but. En vue de sa dernière sortie, dans quatre jours, lors de l'Enfer du Nord, Boonen a évité l'essentiel, la chute. Le triple vainqueur des Tour des Flandres et quadruple lauréat de Paris-Roubaix entend maintenant conclure sa carrière en beauté.