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Absalon à l'heure

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/08/2008 à 20:03 GMT+2

Champion olympique de cross-country en 2004, Julien Absalon est prêt. A Pékin, il sera le favori à sa propre succession. Après avoir dominé sa discipline pendant quatre ans, le vététiste français a connu cette année quelques frayeurs qui semblent oubliées

S'il est un sportif français qui a largement dominé sa discipline pendant l'olympiade écoulée, c'est bien lui. Sacré champion olympique en 2004, Julien Absalon a depuis régné sans partage sur le VTT version cross-country. Champion du Monde pour la première fois, quinze jours après sa médaille d'or à Athènes, le Vosgien s'est ensuite accaparé la tunique arc-en-ciel pendant quatre ans. Depuis 2003, il gagne également chaque année le championnat de France et s'impose, les années où il décide d'en faire une priorité (2003, 2006, 2007), dans la Coupe du Monde de la spécialité. Julien pourrait ainsi être considéré comme imbattable mais voilà, une faille est récemment apparue dans le roc Absalon.
Alors que le vététiste avait dominé les trois premières manches de coupe du monde de la saison dont la prestigieuse épreuve d'Houffalize qui lui avait jusqu'ici toujours échappée, la machine s'est soudainement grippée. Mi-mai, il se loupe lors des championnats d'Europe de Sankt-Wendel qu'il achève à la 15e place. Début juin, il chute en Andorre dans la quatrième manche de la Coupe du Monde. Deux semaines plus tard, lui qui avait toujours été insolemment épargné par les incidents tombe à nouveau. Résultat: un épanchement de synovie au genou droit à quelques jours des championnats du monde de Val Di Sole où ce qui devait arriver un jour où l'autre arriva. Julien, pas dans le rythme, abandonne, se délestant de la sorte de sa seconde peau irisée.
Une remise en question salutaire
Trois défaites en trois courses, voilà longtemps que cela n'été pas arrivé à Julien Absalon. De quoi gamberger? Non, parce que le champion olympique a su tirer de ses mésaventures printanières ce qui doit faire sa force estivale. Peut-être aurait-il pu pêcher par excès de confiance s'il s'était présenté à Pékin sans avoir été obligé de se remettre en question. Bien entouré par son mentor de toujours Gérard Brocks, également entraîneur de l'équipe de France féminine, et par sa femme, la pétillante Emilie, le Vosgien se remet rapidement en selle.
En Juillet, il devient champion de France pour la sixième fois consécutive en s'imposant à Serre-Chevalier devant Jean-Christophe Péraud et Cédric Ravanel qui composeront avec lui la sélection olympique nationale. Dans la foulée de son titre hexagonal, il ne se fait pas prier pour remettre les pendules à l'heure au niveau international. Au Mont-Saint-Anne et à Bromont, tout début août, il remporte coup sur coup les deux manches de Coupe du Monde nord-américaine.
Pékin en tête depuis quatre ans
A un peu plus de quinze jours de son rendez-vous olympique, Julien Absalon est prêt. Voilà quatre ans qu'il s'y prépare: "Dès le lendemain d'Athènes, j'avais Pékin en tête" , déclarait-il en début de saison mais au fur et à mesure que l'échéance approche, il semble chercher à se préserver de la pression en annonçant qu'une médaille, qu'elle qu'en soit le métal, lui conviendrait. Pour aller chercher l'or et réaliser le doublé, Julien Absalon connaît la recette.
Côté adversaires, il lui faudra garder un oeil sur des garçons comme les Suisses Christoph Sauser et Florian Vogel, respectivement champion du Monde et d'Europe, et sur l'Espagnol José Hermida, son dauphin à Athènes. Depuis longtemps, cet amoureux de la nature qui déteste autant le foot que la politique annonce qu'il poursuivra sa carrière jusqu'à Londres. Espérons que dans quelques jours, il puisse rêver du triplé.
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