L'adieu à VDB

Tandis qu'un admirateur en pleurs brandissait un article du journal Le Soir titré "Salut copain" --la façon dont VDB avait l'habitude de dire bonjour--, le cercueil recouvert de fleurs blanches est arrivé à l'église à 11h00 précédé par l'ancien coureur Nico Mattan, le meilleur ami de VDB, et suivi par la famille du coureur, ses parents, ses deux soeurs et sa fille aînée.

300 invités avaient pris place dans l'église Saints Pierre et Paul tandis qu'une foule d'un bon millier de sympathisants bravait la pluie pour suivre la cérémonie grâce à un écran géant placé sur la Grand Place du village où vivent les parents de Frank Vandenbroucke. L'ancienne épouse de Vandenbroucke, l'Italienne Sarah Pinacci qui est aussi la mère de la fille cadette de VDB, Margaux, avait fait savoir que "très choquée", elle n'assisterait pas aux obsèques. Eddy Merckx et Tom Boonen étaient aussi excusés.

Quelques dizaines de coureurs ou anciens coureurs avaient fait le déplacement: les Belges Patrick Lefevere, Walter Godefroot, Johan Museeuw, Jo Planckaert, Rik Verbrugghe, Thierry Marichal, Frédéric Amorison, Leif Hoste, Stijn Devolder notamment, ainsi que le Néerlandais Michael Boogerd et le Français Cédric Vasseur. En début de cérémonie, la fille aînée du défunt, Cameron (10 ans), a pris la parole pour se souvenir "des gentillesses d'un papa formidable et les parties de rigolades".

Le jeune filleul de Frank, Franklin (12 ans) a lui lu un texte condamnant "les images humiliantes des journalistes qui montraient (Vandenbroucke) comme un méchant". "Que l'arc-en-ciel que tu as toujours cherché soit désormais ton unique décor", a conclu le garçon à propos d'un "super parrain". Le grand-père du coureur a aussi dénoncé "l'attitude de certains à l'égard de (son) petit Frank". "Frank était une étoile. Mais il a brûlé trop fort et trop vite", a dit à l'AFP Brigitte, une amie de la famille.

Sur la photo distribuée aux personnes présentes, les parents de Frank, Jean-Jacques et Chantal, rappelaient que la vie de leur fils avait été "une éternelle course poursuite à la recherche du bonheur". Au terme d'une cérémonie de près de trois heures --toutes les personnes présentes à l'extérieur de l'église ont pu venir s'incliner devant le cercueil--, la dépouille a quitté l'église sous les applaudissements, au son de "Salut", chanson de Michel Sardou.