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La boîte de Pandore du docteur Ferrari

ParAFP

Publié 18/10/2012 à 15:40 GMT+2

L'enquête sur le préparateur italien Michele Ferrari, dont l'agence américaine USADA a souligné le rôle-clé dans le système de dopage de Lance Armstrong, a ouvert une "boîte de Pandore" d'affaires louches, révèle jeudi le quotidien italien la Gazzetta dello Sport. De nombreux sportifs seraient impliqués.

2010 Michele Ferrari

Crédit: AFP

Il a joué un rôle clé dans le système Armstrong mais son aura s'étend bien au-delà. Une enquête, dont les éléments sont publiés ce jeudi par la Gazzetta dello Sport, a été menée à Padoue par le procureur Benedetto Roberti. Elle a permis de découvrir un monde de relations d'affaires louches et de blanchiment d'argent à travers plusieurs pays européens. Depuis des années, Ferrari aurait fourni un "tout compris" à des cyclistes de haut rang et à d'autres sportifs, comprenant des programmes de dopage, des informations pour tricher avec les contrôles et les services d'un avocat en cas de résultat positif.
Selon la Gazzetta dello Sport, Michele Ferrari serait appelé à répondre de plusieurs chefs d'accusation notamment de contrebande, de distribution, d'administration et d'utilisation de produits dopants, d'évasion fiscale et de blanchiment d'argent. Stefano Ferrari, l'agent Raimondo Scimone, deux directeurs de banque de Lucerne et Neuchâtel (Suisse), et l'avocat suisse Rocco Taminelli - qui a défendu à plusieurs reprises des coureurs accusés de dopage - sont également visés dans cette enquête qui devrait être conclue à la fin du mois.
Des dizaines de sportifs impliqués
Le journal rapporte aussi que les enquêteurs ont découvert un système complexe dans lequel des sommes importantes d'argent, de l'ordre de 30 millions d'euros, ont circulé grâce à l'utilisation de comptes bancaires suisses avec des complices occupant des postes clés. Des dizaines de sportifs seraient impliqués dans ce scandale dont le volet financier comporte un système d'évasion fiscale, entre autres par le biais des droits d'image. Ce biais permettait aussi de contourner les règles de l'Union cycliste internationale (UCI) sur les contrats des coureurs et des équipes.
Le journal évoque, pour les équipes, RadioShack, dont le manager était jusqu'à cette semaine Johan Bruyneel (l'ex-directeur sportif d'Armstrong), et Astana. Côté coureurs, le rapport cite notamment les noms de l'Italien Michele Scarponi (vainqueur du Giro 2011) et du Russe Denis Menchov (vainqueur du Giro 2009), ainsi que de plusieurs Russes (Gusev, Kolobnev, Karpets, Ignatiev, Petrov).
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