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C'est un cannibale !

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/04/2011 à 18:37 GMT+2

Philippe Gilbert l'a fait ! Le Belge a remporté Liège-Bastogne-Liège dimanche, épinglant ainsi la course de ses rêves. Il a réglé les frères Schleck au sprint dans un final royal. Après la Flèche Brabançonne, l'Amstel et la Flèche Wallonne, il signe un grand chelem historique. La légende est à lui.

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Crédit: Eurosport

Intraitable. Intouchable. Imbattable. Philippe Gilbert est bien le roi des classiques. Le roi tout court, d'ailleurs. Archi-favori de Liège-Bastogne-Liège, le Belge a tenu son rang jusqu'au bout en épinglant à son palmarès la course dont il rêve depuis l'adolescence. Une fois encore magnifique de maîtrise et de classe, il n'a laissé aucune chance à ses adversaires. Seuls Frank et Andy Schleck, présents dans cet ordre sur le podium, ont réussi à l'accompagner jusqu'au bout. Mais ils n'avaient aucune chance de le battre au sprint. Pour la deuxième fois dans l'histoire après Davide Rebellin en 2004, un coureur remporte donc les trois Ardennaises. Un triplé auquel on peut ajouter la Flèche Brabançonne, également enlevée par Gilbert voilà 10 jours.
La Doyenne n'a en rien infirmé l'impression des 10 derniers jours. Aujourd'hui, il y a Gilbert et les autres. Ces autres, qu'il s'agisse de Joaquim Rodriguez au Cauberg ou dans le Mur de Huy, ou des frères Schleck dimanche, ont beaucoup de talent. Mais rien qui permette de s'approcher du niveau actuel du leader de l'équipe Omega Pharma Lotto. Les Schleck ont pourtant essayé. Ils ont joué le jeu. D'abord en mettant leur équipe à contribution derrière les différentes échappées. Sans le soutien de la formation Leopard Trek, rien ne dit d'ailleurs que Philippe Gilbert aurait triomphé à Ans, car ses équipiers ont davantage souffert que sur l'Amstel ou la Flèche. Mais la fratrie luxembourgeoise se sentait forte dimanche et sans doute voulait-elle croire qu'elle avait les moyens de mater Gilbert. Il n'en a rien été, mais au moins a-t-elle essayé.
Un trio royal
Forts, les Schleck l'étaient incontestablement. Lorsque, après une première escarmouche dans la Redoute, Andy a placé une mine dans la côte de Roche aux Faucons, à 20 kilomèters de l'arrivée, deux hommes seulement ont pu suivre: son frère, Frank et Philippe Gilbert, évidemment. On tenait là le trio majeur de la Doyenne. Exit tous les autres favoris, incapables de suivre. En une accélération, le compte de Vinokourov (victime d'une crevaison malheureuse juste après mais qui n'avait de toute façon pas suivi), Rodriguez, Sanchez, Kolobnev et Cie. Tous ceux-là n'existaient plus. En quelques furieux coups de pédale, ce royal triptyque a fondu sur ce qui restait de l'échappée, y compris ses membres les plus résistants, comme Jérôme Pineau, Greg Van Avermaet et Enrico Gasparotto.
Au faux plat suivant, seul Van Avermaet restait encore dans la roue des trois ténors. Son compte allait être réglé dans la difficulté suivant, la côte de Saint-Nicolas. En réalité, l'issue des débats ne faisait déjà plus de doute. Les frères Schleck venaient d'avoir la confirmation dans la Roche aux Faucons que Gilbert ne pourrait pas être décramponné à la régulière. Dans Saint-Nicolas, on les a sentis presque résignés. Après une nouvelle accélération de Frank, c'est d'ailleurs Gilbert en personne qui a frappé. Histoire de bien montrer qui était le patron. Andy a décroché un moment, avant de recoller. Peu importe. L'affaire était dans le sac pour Gilbert, beaucoup plus rapide que ses deux rivaux dans l'emballage final. Il ne lui restait qu'à ne pas commettre d'erreur. Cela ne risquait pas d'arriver. Gilbert évolue au plus que parfait en ce printemps 2011. Le printemps de tous les bonheurs pour ce champion hors norme. Le joyau de la couronne belge.
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