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Un centenaire en questions

ParAFP

Publié 22/03/2009 à 12:00 GMT+1

Après la victoire de Mark Cavendish, voici les enseignements à tirer du 100e Milan-Sanremo. La stratégie de la Quick Step et l'état de forme de Lance Armstrong suscitent notamment des questions au terme d'une course qui semble plus que jamais favoriser les sprinters.

Cavendish est-il devenu un coureur de classiques ?
"J'ai montré que je suis un grand coureur", s'est félicité le Britannique, jusqu'à présent irrésistible seulement dans les sprints des grands tours. A Sanremo, il a prouvé qu'il tenait la distance et qu'il pouvait franchir sans trop de dommages les petites côtes. Après Milan-Sanremo, l'autre classique des routiers-sprinteurs, Paris-Tours, lui tend les bras. Pour les deux "monuments" des pavés, Paris-Roubaix et surtout le Tour des Flandres, il faudra sans doute attendre plus longtemps.
Cavendish, qui a déjà gagné le GP de l'Escaut, a les qualités pour s'accommoder des courses du Nord. Mais la répétition des côtes flandriennes représente une inconnue pour lui et la programmation des Championnats du monde sur piste lui complique la tâche. Le Britannique, qui est décidé à laisser une place à la piste, défend cette semaine son titre mondial de l'américaine à Pruszkow (Pologne).
L'équipe Quick Step s'est-elle trompée ?
Fort de trois pointes au départ (Boonen, Chavanel, Davis), le groupe belge a pris le risque de s'en remettre au sprint final. Avec, pour résultat, une place au pied du podium (Davis 4e). Le Belge Tom Boonen, victime de crampes, n'a pas tenu la distance et Sylvain Chavanel, qui s'était montré éblouissant dans Paris-Nice, s'est sacrifié sur le Poggio dans un rôle d'équipier. La formation la plus performante des classiques doit une revanche sur son terrain des classiques du Nord.
Et Lance Armstrong ?
"Mes jambes vont bien", a brièvement commenté l'Américain, distancé dans la Cipressa à quelque 25 kilomètres de l'arrivée. Venu sans ambition, le septuple vainqueur du Tour s'est contenté de tourner les jambes, accumuler les kilomètres et retrouver les sensations dans un peloton souvent nerveux le jour des grandes classiques. Pour lui, le test du Tour de Castille et Leon, cette semaine, sera beaucoup plus révélateur. Ne serait-ce qu'à cause de la présence de l'autre coleader d'Astana, l'Espagnol Alberto Contador.
Le sprint est-il inévitable à Sanremo ?
Faute d'avoir durci la course sur la côte de la Manie, placée à moins de 100 kilomètres de l'arrivée, les attaquants n'ont pu réussir dans leurs tentatives en fin de course. Mais le parcours, qui touche son point d'équilibre, n'a pas à être remis en cause de l'avis de l'organisateur Angelo Zomegnan qui a glissé samedi soir: "Nous sommes peut-être en face d'un cyclisme plus régulier, moins manipulé. Il n'existe plus de Superman..."
Le responsable de la société RCS s'est félicité de la présence d'un nombreux public ("je n'en avais pas vu autant depuis 25 ans !") et du succès international de la course: "330 journalistes accrédités... et ce n'est pas seulement l'effet Armstrong car tout le monde savait que Lance ne pouvait pas gagner. J'y vois aussi la conséquence de nos efforts pour internationaliser les courses de RCS."
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