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21 ans après Jalabert, Arnaud Démare (Fdj) écrit l'histoire

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 19/03/2016 à 17:45 GMT+1

MILAN - SANREMO - Le Français Arnaud Démare (Fdj) a remporté samedi la 107e édition, en s'imposant au sprint devant Ben Swift (Sky). Nacer Bouhanni a terminé 4e. C'est la première victoire tricolore dans la Primavera depuis 1995 et la première dans un des cinq monuments des classiques depuis Laurent Jalabert en 1997 sur le Tour de Lombardie.

Le triomphe de démare sur Milan-Sanremo

Crédit: AFP

Incroyable scénario ! Alors qu'il avait été pris dans une chute à 10 km de la Cipressa (34km de l'arrivée), Arnaud Démare (FDJ) a profité d'un temps d'attente du peloton dans le Poggio pour rentrer et s'imposer largement au sprint sur la Via Roma devant Ben Swift (Sky) et Jurgen Roelandts (Lotto-Soudal).
Il aura donc fallu attendre 21 ans pour voir un successeur à Laurent Jalabert au palmarès français de Milan-Sanremo. Le Mazamétain était également le dernier Tricolore à avoir enlevé un des cinq monuments qui composent les classiques, en 1997, sur le Tour de Lombardie. Démare succède ainsi à John Degenkolb, absent de cette 107e édition. L'autre sprinteur français, Nacer Bouhanni (Cofidis), a terminé 4e malgré un saut de chaîne dans le final.
Jalabert tient donc son héritier. Pourtant, Démare était loin d'apparaître comme un favori au départ de l'épreuve avec une 34e place en 2014 comme meilleur résultat. On attendait plus Bouhanni (Cofidis), malheureux dans le sprint et qui échoue donc au pied du podium, voire Tony Gallopin (Lotto-Soudal), à l'attaque dans les derniers kilomètres. On a surtout pensé que le sprinteur de la FDJ avait laissé passer sa chance lorsqu'il a été pris dans une chute massive à une trentaine de kilomètres de l'arrivée. Mais, contrairement à Michael Matthews (Orica-GreenEdge) et Geraint Thomas (Sky), le Français n'a rien lâché avec ses coéquipiers.

Des favoris décevants, des sprinteurs absents

Le vainqueur de la 1re étape de Paris-Nice a certes profité de l'attentisme des favoris de cette 107e "Classicissima", sur laquelle on a longtemps, trop longtemps, attendu de voir une offensive. Il a fallu que Michal Kwiatkowski (Sky) sorte du peloton dans le Poggio pour que cela mette le feu aux poudres. Jusqu'à ce que le Polonais soit repris à moins de deux kilomètres, on a assisté à un festival d'attaques, de Nibali (Astana) à Cancellara (Trek-Segafredo) en passant par Gallopin (Lotto-Soudal), Vichot (FDJ) et Stybar (Etixx-Quick Step). Mais aucun n'a réussi à faire la différence et on s'est donc dirigé vers un sprint relativement massif sur la Via Roma.
Peter Sagan (Tinkoff) et Alexander Kristoff (Katusha) présents, on s'attendait à voir les deux favoris sur le papier s'expliquer dans la dernière ligne droite. Mais c'était sans compter sur la chute du jeune (21 ans) Colombien Gaviria (Etixx-Quick Step), dont la pointe de vitesse et la facilité jusqu'ici en faisaient l'épouvantail. Gaviria au sol alors qu'il était en quatrième position, cela a obligé Sagan et Cancellara à un écart et a ralenti tous les coureurs au-delà du 10e rang. Juste derrière Démare. Swift et Bouhanni ont bien tenté de s'opposer au sprinteur de la FDJ, Roelandts d'anticipier, mais il n'y avait rien à faire. Sur la Via Roma, le plus fort, c'était bien Démare.
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