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Mondiaux 2015, omnium - Thomas Boudat : "Je sens que j'ai passé un cap au niveau de la force"

ParAFP

Mis à jour 20/02/2015 à 07:27 GMT+1

Thomas Boudat remet son titre mondial en jeu sur l'omnium à partir de vendredi à Saint-Quentin-en-Yvelines, conscient du coté aléatoire de cette compétition aux multiples facettes.

Thomas Boudat lors d'un entraînement avant les Mondiaux sur piste à Saint-Quentin-en-Yvelines, le 17 février 2015

Crédit: AFP

Aucun champion du monde de l'omnium n'a conservé son titre. Comment l'expliquez-vous ?
Thomas Boudat : Etre sur le podium deux années d'affilée, c'est réalisable. Mais, pour être champion du monde, il faut être au top à chaque fois et avoir aussi le facteur chance avec soi. Car il y a d'autres aspects que le physique. On peut attaquer dix fois et ça peut ne pas marcher. C'est aussi ça qui rend la discipline assez envoûtante.
Comment maîtriser l'aspect tactique ?
T. B. : Je commence à savoir comment les autres réagissent, que tel coureur va suivre les attaques et essayer de contrer, que tel autre attendra que ce soit moi qui fasse les efforts, qu'un autre va lancer le sprint du scratch à quatre tours de l'arrivée... Mais ce n'est jamais la même configuration. On en apprend à chaque fois, sur les omniums. C'est aussi pour cela que pouvoir en disputer en Coupe du monde et dans les championnats internationaux est très important.
Le maillot de champion du monde change-t-il quelque chose en course ?
T. B. : Dans les courses en peloton, c'est moi qui suis obligé de faire les efforts. Dès qu'il y a un trou à boucher et que personne ne veut y aller, c'est au champion du monde de faire son boulot. Le bon côté, c'est que ça me permet d'améliorer la stratégie en course et l'aspect technique.
Quelle différence voyez-vous par rapport à l'année dernière ?
T. B. : Physiquement, je sens que j'ai passé un cap au niveau de la force. Dans les épreuves chronométrées, j'ai pas mal progressé en poursuite et j'arrive à être plus régulier sur le tour lancé. Après la manche de Coupe du monde à Cali, j'étais rassuré, je pensais que j'étais sur la bonne voie. Je commençais à vraiment toucher le bon bout quand je suis tombé à Majorque.
Etes-vous handicapé par cette blessure au poignet droit (fissure) ?
T. B. : J'ai connu pire, ça va. Pour rouler, je mets un strap qui maintient bien, ça me permet d'avoir une bonne prise de guidon. Les ambitions restent les mêmes, je ne vais pas me réfugier derrière ça. Les chutes font partie du vélo.
Le changement de réglementation, qui place la course aux points en conclusion des six épreuves, vous désavantage-t-il ?
T. B. : C'est différent à courir, je n'ai pas encore tous mes repères, notamment sur le scratch et les échauffements pour les épreuves chronométrées. J'ai beaucoup à perdre s'il y a beaucoup de marquage dans la course aux points. Auparavant, c'était plus ouvert. Je la faisais avec le couteau entre les dents et on faisait les comptes à la fin.
Comment vivez-vous l'enjeu de ces Mondiaux ?
T. B. : L'an dernier, j'étais aux Mondiaux en tant qu'outsider dans un but d'apprentissage. Ce n'est plus pareil cette année. A moi de m'adapter, à prendre ça comme une chance. Si je suis amené à avoir des résultats dans le futur sur la piste et sur la route, la pression ne fera qu'augmenter, il faut en passer par là.
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