Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

C'était trop tôt pour les Bleus

Eurosport
ParEurosport

Publié 29/09/2013 à 21:29 GMT+2

Un peu juste, un peu jeune, l'équipe de France n'a pu peser sur la course à Florence. Pour autant, les hommes de Bernard Bourreau n'ont pas démérité.

2013 Mondiaux Thomas Voeckler

Crédit: Imago

  • LE PREMIER FRANÇAIS 18e? MOYEN, SANS PLUS
C'est donc Arthur Vichot qui a fini premier coureur français au classement à Florence, à la 18e place. En termes de résultats purs, on ne peut pas dire que ce soit tout à fait à la hauteur des attentes. C'est la première fois depuis quatre ans qu'il n'y a aucun Tricolore dans le Top 10 de la course en ligne Elite au Mondial. En 2009, Sylvain Chavanel avait terminé 29e et premier Français. Le bilan florentin ressemble en fait un peu à celui du dernier Mondial disputé en Italie, à Varèse, en 2008. Les Bleus avaient alors essayé de tirer leur épingle du jeu mais, au final, quand la grande bagarre s'était déclenchée, personne n'avait pu jouer avec les gros bras. Le meilleur Tricolore, Jérôme Pineau, avait alors fini 19e.
  • VOECKLER ? TROP JUSTE
Il y a un an, sur le difficile tracé de Valkenburg, Thomas Voeckler avait pris une belle 7e place et il avait lutté jusqu'au bout avec les ténors. Cette fois, à Florence, il n'en avait pas les moyens. Il n'a pu être le véritable grand leader dont aurait eu besoin l'équipe. Pour pouvoir jouer la gagne en tout cas. "C'était très difficile pour moi aujourd'hui, je prenais des cassures dans tous les virages", a-t-il expliqué. A défaut, il a joué les exemplaires capitaines de route, et s'est même sacrifié en travaillant pour l'équipe dans les trois derniers tours. "Quand je vois Thomas, avec son palmarès, m'attendre quand je chute, je me sens presque gêné, on voit qu'il a vraiment envie de transmettre et ça pousse à se dépasser", a salué Romain Bardet. Dans les moments décisifs, personne, dans les rangs tricolores, n'avait les armes pour peser à la pédale sur la course. Seul un grand Voeckler, qui possède des références dans des classiques majeures de plus de 250 kilomètres, aurait pu prétendre à ce rôle. Présent pour la 6e fois aux Mondiaux, l'Alsacien a terminé 61e.
  • LES P’TITS JEUNES ? L'APPRENTISSAGE EST RUDE
C'était une des grandes caractéristiques de cette sélection 2013. Bernard Bourreau, le nouveau sélectionneur, avait choisi de faire confiance à beaucoup de jeunes. Globalement, ils n'ont pas démérité. Si Warren Barguil, malheureux, a dû abandonner beaucoup trop tôt, Thibaut Pinot, Romain Bardet ou Arthur Vichot ont tenu la distance… presque jusqu'au bout. Vichot a donc fini 18e. "18e ce n'est pas mauvais, mais il me manque encore le petit truc pour accompagner non pas les meilleurs, mais le deuxième groupe pour finir dans le top 10", juge le coureur FDJ. Même constat pour Romain Bardet, à l'attaque dans l'avant-dernier tour, avant de rentrer dans le rang. "Une bonne place pour moi c'était autour de la 10e, mais il m'a manqué un tour", regrette-t-il.
Mais c'est surtout dans la gestion de la course qu'ils ont parfois eu des difficultés. La météo n'a pas facilité leur adaptation à une course qui ne ressemble à aucune autre. "J'ai fait un peu la course à l'envers, a ainsi admis Vichot. J'étais toujours dans des cassures et j'ai mis cinq tours à être dans le groupe, ce sont des efforts qu'on paie." Surtout dans une course supérieure à 270 kilomètres… Mais globalement, Bernard Bourreau est content de ses jeunes ouailles. "Le comportement de la jeune génération? Très bien, on ne peut rien leur reprocher, on est battu, mais ils sont jeunes, il ne leur manque pas grand-chose." A revoir, donc.
  • L'AVENIR ? UNE PROMESSE
Si le résultat n'est pas flamboyant, la jeune garde parait en mesure de prendre le pouvoir dans les années à venir. Un groupe est-il né en Toscane? C'est en tout cas ce que tous veulent croire, à l'image du champion de France Arthur Vichot: "On est une équipe de jeunes ambitieuse et on a tout donné dans des conditions dantesques. On n'a pas à rougir, on a passé la ligne carbonisés. J'ai peut-être appris qu'il fallait que je prenne plus confiance en moi et qu'en courant bien je peux rivaliser avec les meilleurs sur une course comme ça." "C'est bon pour l'apprentissage, on est en train de construire quelque chose, un super groupe est né", confirme Bardet. Alors Bernard Bourreau quitte l'Italie avec le sentiment que, peut-être, les lendemains ne sont pas loin de chanter. "Il y a eu une bonne ambiance, tout le monde a bien joué le jeu, salue le nouveau patron des Bleus. Ces jeunes, en prenant de la maturité et de l'expérience, vont être aussi compétitifs que ceux qu'on a vus devant."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité