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Marco Pantani "n'a pas été frappé avant de mourir", affirme un légiste

ParAFP

Mis à jour 02/12/2014 à 00:06 GMT+1

"Marco Pantani n'a pas été frappé avant de mourir", affirme le médecin légiste Franco Tagliaro, dans le cadre de l'enquête rouverte dix ans après la mort tragique du champion.

Marco Pantani lors du Tour de France 1998

Crédit: AFP

La thèse officielle du décès de Marco Pantani due à une overdose de cocaïne et non à un meurtre est confortée par les conclusions du médecin légiste qui s'exprime dans le cadre de l'enquête rouverte dix ans après la mort tragique du champion. "Marco Pantani n'a pas été agressé ni frappé avant de mourir", affirme Franco Tagliaro dans un document que s'est procuré l'AFP et qui contredit l'hypothèse de "l'homicide volontaire" défendue par l'avocat de la famille Pantani, Antonio De Rensis.
Les lésions superficielles que présentaient Pantani sur le visage et le corps n'ont pas été produites par un tiers, selon le médecin légiste mandaté par le parquet de Rimini. L'enquête a été rouverte fin juillet après que Me De Rensis a déposé un dossier fournissant de nouveaux indices sur le décès tragique du vainqueur du Tour de France 1998. La justice avait conclu à une mort par overdose de cocaïne, le 14 février 2004, dans un hôtel de Rimini sur la côte adriatique.
Dans son dossier, l'avocat de la famille, convaincue que le "Pirate" a été victime d'un meurtre, souligne les zones d'ombre entourant le drame, dans un emballement médiatique qui a provoqué lundi matin une réaction des cinq policiers chargés en 2004 de l'enquête. Ils se sont déclarés, par l'intermédiaire de leurs avocats, prêts à poursuivre en justice toute diffamation contre leur travail.

Un livre réfute la thèse du complot

"Il ne semble plus possible de garder le silence et surtout de continuer à tolérer un lynchage médiatique qui a pris des proportions insupportables", ont écrit les avocats Moreno Maresi et Mattia Lanciani dans un communiqué à l'agence Ansa en évoquant des "accusations" propagées "en termes sensationnalistes". Depuis la relance de l'enquête par le parquet de Rimini, la presse a décrit "comme dans un feuilleton, des rebondissements spectaculaires des investigations, liés par un unique fil conducteur" tendant à "accréditer avec emphase la thèse de l'homicide volontaire", ont ajouté les avocats.
Les affirmations du Pr. Tagliaro rejoignent la thèse du journaliste Andrea Rossini, qui réfute que le Romagnol ait pu être victime d'un complot dans un livre qui vient de paraître, "L'affaire Pantani, le dernier kilomètre (secrets et mensonges)" (NdA press). L'auteur, journaliste au Corriere Romagna, conclut son enquête en disant que "Pantani est mort dans la cocaïne, le désespoir et la solitude". L'expert médico-légal de la famille Pantani, le docteur Francesco Avato, affirme pour sa part qu'il est "plausible" que les lésions aient été provoquées par une lutte entre Pantani et un agresseur, qui l'aurait forcé à ingurgiter une grande quantité de cocaïne diluée dans un verre d'eau.
Deux enquêtes ont été rouvertes en Italie. La première, conduite par le parquet de Rimini, revient sur la mort du "Pirate". La seconde, ouverte début septembre par le parquet de Forli, étudie l'hypothèse d'une "fraude sportive" qui aurait trafiqué à Madonna di Campiglio l'hématocrite du coureur lors de son exclusion du Giro 1999, à la veille de l'arrivée. Le début de la chute pour celui qui reste un mythe en Italie.
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Beerdigung von Marco Pantani am 18. Februar 2004

Crédit: AFP

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