Boonen... comme prévu

C'était presque écrit d'avance. Avec sa surprenante cinquième place lors du prologue à 3 secondes de Bobby Julich, Tom Boonen semblait prédestiné à endosser le maillot de leader de ce Paris-Nice tôt ou tard. Et plutôt tôt que tard. D'autant que la première étape, 193 kilomètres de plat quasi-continuel, était dessinée pour lui et ses Quick-Step.

Donné à midi à Villemandeur, le début de course était relativement calme, les coureurs paraissant pétrifiés par le froid ambiant. L'Américain Zabriskie (CSC) tentait de se réchauffer en tentent le coup en solitaire après à peine plus de 10 kilomètres de course, mais il était vite repris. Au 60e kilomètre en revanche, l'affaire était beaucoup plus sérieuse. Christophe Laurent (Agritubel) et Stéphane Auger (Cofidis) plaçaient en effet une attaque qui laissait le peloton sans réaction.

L'écart grimpait très vite, aucune équipe ne prenant la peine de rouler derrière les fuyards. Il allait même se cumuler à dix minutes et huit secondes à 75 kilomètres de l'arrivée. Le moment choisi par le peloton pour se réveiller. Dès lors, sous l'impulsion notamment des Lampre qui préparaient le terrain pour leur sprinteur Napolitano, les deux Français allaient voir leur avance fondre comme neige au soleil.

Mais c'est plutôt sous des trombes d'eau que les coureurs s'approchaient de l'arrivée. A dix kilomètres de celle-ci, les deux échappés du jour étaient logiquement repris mais leur courage n'avait pas été pas vain, surtout pour Auger, assuré de repartir mardi avec le maillot de meilleur grimpeur sur les épaules.

L'emballement final était laissé aux équipes de sprinteurs. A ce petit jeu, la Quick-Step ne craint pas grand monde et les coéquipiers de Boonen traçaient une voie royale pour le champion du monde en titre. Sa vélocité faisait le reste. Sans ciller, le Belge écrasait les pédales... et le sprint pour signer son huitième succès de la saison devant l'Australien Davis (Liberty Seguros) et l'Espagnol Ventoso (Saulnier Duval).

Un joli coup double puisqu'avec le jeu des dix secondes de bonification promis au vainqueur de l'étape, l'Anversois devenait le nouveau leader de paris-Nice avec dorénavant sept secondes d'avance sur Julich.