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Paris-Roubaix: Troisième victoire de Fabian Cancellara

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/04/2013 à 17:08 GMT+2

Fabian Cancellara a remporté Paris-Roubaix pour la troisième fois de sa carrière en réglant au sprint Sep Vanmarcke. Le Suisse vit un printemps de rêve.

2013 Paris-Roubaix Fabian Cancellara

Crédit: AFP

Il était le grandissime favori. Par le passé, cela ne lui avait pas toujours réussi. En 2007 et 2011, alors qu'il était tout à la fois le tenant du titre et l'homme à battre, Fabian Cancellara n'avait pu se défaire de cette encombrante étiquette. Cette fois, rien ni personne n'a pu empêcher le Suisse de matérialiser son évidente supériorité. Seul Sep Vanmarcke a pu l'accompagner jusqu'au bout sur le vélodrome roubaisien. Mais Spartacus sait décidément tout faire. Pour la première fois, il a remporté une très grande classique sans arriver en solitaire. Il a beau ne pas posséder une énorme pointe de vitesse, le Bernois a suffisamment d'expérience pour gérer ce type de situation. Surgissant dans le dernier virage, il a débordé Vanmarcke pour s'octroyer sa troisième victoire dans l'épreuve.
Sa démonstration de force a été un peu moins impressionnante que la semaine dernière lors du Tour des Flandres, quand il avait déposé tout le monde dans les vingt derniers kilomètres. Mais Cancellara a tout maitrisé. Le timing, ses nerfs et ses rivaux. Il ne s'est jamais affolé. Il est entré en action pour la première fois à 50 kilomètres de l'arrivée, avant le secteur de Mons-en-Pévèle, pour décanter une première fois la situation. Mais pas de démarrage dévastateur comme en 2010. Son deuxième mouvement déterminant, Cancellara l'a opéré, non sur les pavés, mais à la faveur d'un petit faux-plat, à 30 kilomètres du vélodrome de Roubaix. Une mine rendue nécessaire par la présence d'un groupe de tête sur lequel le Suisse n'a pas tardé à revenir.
Vanmarcke n'a pas su gérer
On pensait alors qu'à la faveur de l'enchainement Camphin-en-Pévèle/Carrefour de l'Arbre, les deux derniers secteurs pavés réellement susceptibles de faire la différence, le leader de RadioShack allait placer son troisième bâton de dynamite pour distancer les trois hommes qui l'accompagnaient. Mais il n'en fut rien. Si le quatuor a bien perdu deux éléments, c'est sur deux coups du sort qui ont touché les deux coureurs de l'équipe Omega Pharma, Stijn Vandenbergh et Zdenek Stybar. Le premier a chuté alors que le second a déchaussé. A la sortie du Carrefour de l'Arbre, la victoire ne pouvait donc plus échapper à Fabian Cancellara ou Sep Vanmarcke.
Ces deux-là n'allaient plus se lâcher jusqu'à l'arrivée. Cancellara a bien tenté de décrocher le Belge de l'équipe Blanco lors du dernier faux-plat du parcours, dans les tous derniers kilomètres, mais Vanmarcke n'a rien cédé. Cancellara était très fort, mais pas assez pour forcer la décision. Il faut dire qu'il avait déjà beaucoup donné pour revenir sur la tête. A défaut de réussir le K.-O., il ne lui restait plus qu'à faire la décision au sprint. Pas son domaine de prédilection mais Vanmarcke, pourtant probablement plus rapide intrinsèquement, n'a jamais su prendre le problème par le bon bout. Cancellara a donc innové en battant un adversaire au sprint pour gagner, comme Boonen l'avait fait il y a un an au même endroit, mais en sens inverse, puisque le Belge avait lui triomphé… seul pour la première fois. Boonen et Cancellara, les jumeaux des Flandriennes. Ils cumulent désormais à eux deux sept Paris-Roubaix et cinq Tours des Flandres.
Gaudin, belle cinquième place
Face à de tels monstres, difficile de tirer son épingle du jeu. Les Français peuvent en témoigner. Rarement aussi bien armés ces derniers temps qu'ils ne l'étaient cette année, ils n'ont pu tirer le meilleur parti de leurs principaux atouts. La FDJ a cumulé les malheurs en perdant Yoann Offredo et Matthieu Ladagnous sur chutes. Sylvain Chavanel, longtemps dans le coup, n'a pas eu le coup de rein nécessaire pour garder le contact avec le groupe des favoris dans les 50 derniers kilomètres. Sébastien Turgot, deuxième l'an passé, a crevé au pire moment. Dans ces conditions, sa 10e place est une belle satisfaction. Son coéquipier chez Europcar, Damien Gaudin, a pris quant à lui la 5e place. Il n'avait malheureusement plus les jambes face à Niki Terpstra (Omega) et Greg Van Avermaet (BMC) lorsque ce trio s'est disputé la troisième place sur le podium.
A cet instant, quand le reste du monde se battait pour les accessits, Fabian Cancellara était allongé de tout son long dans l'herbe. A bout de forces, mais heureux, et un peu mieux placé dans le gotha des classiques qu'il ne l'était à Compiègne six heures plus tôt.
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