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Paris-Roubaix après Milan-San Remo, c'est vraiment le printemps de Degenkolb !

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 12/04/2015 à 19:19 GMT+2

Déjà vainqueur de Milan-San Remo le mois dernier, John Degenkolb (Giant-Alpecin) a remporté dimanche l'édition 2015 de Paris-Roubaix. Le sprinter allemand a réglé un petit groupe dans le vélodrome nordiste. Zdeněk Štybar et Greg Van Avermaet complètent le podium.

John Degenkolb, vainqueur de Paris-Roubaix

Crédit: AFP

Alexander Kristoff rêvait d'un formidable doublé après sa victoire dans le Tour des Flandres le week-end dernier. Mais c'est un autre doublé que Paris-Roubaix a offert dimanche sous un soleil presque estival. Vainqueur de Milan-San Remo au mois de mars, John Degenkolb (Giant-Alpecin) s'est imposé sur l'Enfer du Nord pour devenir le troisième coureur de l'histoire à remporter la Primavera et Paris-Roubaix la même année, le premier depuis Sean Kelly en 1986.
Degenkolb a réglé son compte à un petit groupe de sept coureurs qui avait pénétré sur le vélodrome de Roubaix pour se disputer la succession de Niki Terpstra. De loin le plus rapide du lot, Degenkolb savait alors que la victoire ne pouvait plus lui échapper, à condition de ne pas commettre de bêtises. Sûr de lui et de sa force, le colosse allemand a déboulé dans le dernier virage pour s'imposer avec une nette marge sur Zdeněk Štybar (Etixx-Quick Step) et Greg Van Avermaet (BMC). A noter la 10e place d'Alexander Kristoff, un peu juste dans le final.
L'Enfer du nord a encore une fois mérité son surnom. Les pavés de Paris-Roubaix ont offert un spectacle pas forcément attendu mais d'un suspens et d'une intensité rare. Une fois passée la célèbre Trouée d'Arenberg, l'échappée de neuf coureurs (parmi lesquels Rast ou Gougeard) a vite compris que la grande bagarre allait se lancer. Et pourtant, soixante kilomètres plus loin, le groupe de tête n'avait toujours pas été repris. La faute à un manque évident d'équipiers chez les principaux favoris, notamment chez Katusha où Kristoff, finalement 10e, a très vite été esseulé.

Etixx s'est loupé (encore), les Français au deuxième plan

Mais aussi à une tactique d'équipe très étonnante de l'équipe Etixx-Quick Step. Tour à tour, ils ont attaqué, parfois même les uns derrière les autres. Et, à chaque fois, tout le monde revenait. Des forces perdues dans un scénario qui a ainsi duré jusqu'au Carrefour de l'Arbre où Röelandts (Lotto-Soudal) a été le premier candidat à se porter à l'attaque. Malgré une avance de 25'' à une quinzaine de kilomètres, le Belge n'a jamais semblé en mesure d'aller au bout. Ce qui n'a pas été le cas du duo Van Avermaet (BMC)-Lampaert (Etixx-Quick Step). Degenkolb l'a tout de suite compris et a profité du relais de son coéquipier De Backer, parti quelques instants plus tôt, pour recoller aux deux Belges.
Alors dans sa roue, Lars Boom (Astana) a lui dû faire l'effort avec Stybar pour revenir sur le trio aux abords du vélodrome. Trop tard pour attaquer, encore plus pour récupérer. Les autres favoris ont pour leur part manqué le coche. Par manque de chance pour certains (Vanmarcke a crevé, Sagan aussi), par manque de jambes pour la plupart. Côté Français, le bilan est mitigé. Si les têtes d'affiche Démare, Offredo (FDJ) et encore plus Chavanel (IAM) n'ont pas réussi à accrocher le bon wagon, Florian Sénéchal (Cofidis) a lui terminé à la 17e place. Pas si mal pour son deuxième Paris-Roubaix. Mention spéciale enfin à Wiggins (Sky) dont la dernière course avec la Sky l'aura vu passer à l'attaque dans le final. Mais face à ce Degenkolb-là, il n'y avait rien à faire.
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