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Romain Bardet : "L'an prochain, Giro-Tour, c'est possible"

ParAFP

Mis à jour 15/11/2016 à 19:06 GMT+1

SAISON 2017 - En pleine préparation pour la saison 2017, Romain Bardet (AG2R - La Mondiale) s'est confié sur ses objectifs pour l'exercice à venir. Deuxième du dernier Tour de France, le grimpeur pourrait ajouter le Tour d'Italie à son programme.

Romain Bardet (AG2R La Mondiale)

Crédit: AFP

Romain Bardet, deuxième du Tour 2016, annonce ne pas vouloir vendre du rêve, être le premier Français vainqueur depuis plus de trente ans, mais entend se donner les moyens de progresser dans sa carrière. A 26 ans, l'Auvergnat de l'équipe AG2R La Mondiale, en stage de reprise cette semaine à Vaujany (Isère), tient par-dessus tout à éviter la routine et se fixer de nouveaux challenges.
Avez-vous décidé des grandes lignes de votre programme pour 2017 ?
R.B. : Rien n'est décidé, on réfléchit beaucoup. Les autres années, on ne se posait pas trop de questions. J'espère que ce n'est pas le cas (cette fois). Comment ne pas tomber dans la routine ? On se donne encore un mois.
La participation au Giro est-elle toujours envisagée ?
R.B. : J'ai très envie d'aller au Giro mais, actuellement, c'est 50/50. C'est une discussion tripartite (avec le sponsor et la direction de l'équipe). Je ne peux pas faire fi des enjeux économiques. Je sais aussi ce que je dois au Tour, et l'amour que j'ai pour cette course-là. Je ne tiens pas à arriver diminué sur le Tour.
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Bardet TDF

Crédit: Eurosport

L'enchaînement Giro-Tour peut-il être réussi ?
R.B. : L'expérience en montre les difficultés. Giro-Tour, c'est possible avec un aménagement du début de saison. Le Tour est moins dur que l'an dernier, mais plus imprévisible et je suis sensible à cet aspect. Au Giro, il y a beaucoup de chronos, cela peut me servir pour le Tour, pas pour 2017, pour la suite. Je vois les perspectives à moyen terme. Pour me challenger aussi de manière très différente et continuer ma progression.
Je ne bâtis pas ma carrière en vendant du rêve.
Quels nouveaux challenges vous fixez-vous dans la première partie de saison ?
R.B. : Justement, c'est difficile. Il n'est pas question de chambouler tout mon programme. J'aime bien préparer les courses par des stages et je ne vais pas accumuler les courses pour la nouveauté à tout prix. Il faut réfléchir à d'autres enchaînements, qui peuvent m'amener à essayer de jouer la victoire dans des courses d'une semaine... ce qui n'a jamais encore été le cas. Tirreno(-Adriatico), le (Tour du) Pays basque... Toutes les options sont possibles.
On a l'impression que vous souhaitez éviter la comparaison entre 2016 et 2017 ?
R.B. : Non. Ce n'est pas éviter la comparaison mais susciter de nouveaux challenges pour mieux rebondir. Je suis très motivé aussi par le nouveau projet que l'on met en place pour le matériel. Ce n'est pas un domaine dans lequel on travaillait jusqu'ici. Les choses bougent de ce côté-là. J'ai envie de m'investir aussi pour les échéances au-delà de 2017. Pour travailler le chrono, je vais aller plus souvent dans la plaine de la Limagne, que j'ai en détestation, que dans mes montagnes.
Ma carrière ne sera pas ratée si je ne gagne jamais le Tour.
Que serait un Tour réussi l'an prochain ?
R.B. : Dans le Tour, j'ai encore beaucoup de choses à prouver. On met en avant ma deuxième place mais on oublie l'homogénéité du niveau entre la 2e et la 5e place, avec le même potentiel physique. Il faut se détacher de l'émotion de juillet pour analyser à froid. Bien sûr il y a des attentes et ça nous stimule. Mais je ne bâtis pas ma carrière en vendant du rêve. Que je vais être le prochain Français qui va gagner le Tour. Ma carrière ne sera pas ratée si je n'y arrive pas. Ce podium va me servir à me mettre en danger pour gagner des courses. Je rêve d'avoir un maillot de leader.
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Romain Bardet sur le podium du Tour de France 2016

Crédit: AFP

Avec une équipe très renforcée (Geniez, Frank, Naesen, Vandenbergh, etc...) ?
R.B. : Sur les classiques et les courses par étapes. Les suiveurs ont dit que c'était le recrutement le plus fort du WorldTour. Je le ressens comme un nouveau départ. Je crois beaucoup aux dynamiques.
Quel rôle jouez-vous dans le groupe ?
R.B. : Etre à l'écoute des jeunes, les aider dans leur démarche de performance, c'est une mission qui me tient à coeur. Nicolas Roche a tenu un peu ce rôle pour moi mais, quand je suis arrivé, ce n'était pas entré dans les moeurs de l'équipe. Il y avait des leaders qui se tiraient un peu dans les pattes. C'est différent maintenant. Par rapport à 2012, le sponsor-titre perdure, l'encadrement perdure mais il y a des changements dans les mentalités. Cela me tire vers le haut aussi. Grâce à l'équipe, je m'épanouis.
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