Tinkov se paye Contador qu'il voit comme un futur "canard boiteux"

Oleg Tinkov n'a jamais sa langue dans sa poche. Et quand il a quelque chose sur le cœur, il n'hésite pas à le dire devant les micros. Le patron de l'équipe Tinkoff s'est ainsi fait plaisir en critiquant violemment Alberto Contador, dans une interview au site CyclingNews.com. "Je le respecte comme coureur. Mais je ne l'aime pas", lance-t-il d'entrée. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'il égratigne le coureur espagnol. Mais il ne l'avait jamais fait dans de telle proportion. Mais comme Tinkov a choisi de se retirer du peloton fin 2016 et que Contador est parti rejoindre l'équipe Trek en 2017, le milliardaire russe peut se lâcher.

Oleg Tinkov ne s'en cache pas. Il n'a pas goûté l'attitude d'Alberto Contador ces dernières années. Selon lui, son professionnalisme n'est tout simplement pas irréprochable. "Si nous n'avons pas gagné le classement World Tour, c'est soit parce qu'il est tombé, soit car il a été malade ou alors parce qu'il a abandonné", s'agace Tinkov. Le forfait de Contador au Tour de Lombardie quelques jours après l'annonce de son transfert chez Trek lui est ainsi clairement resté en travers de la gorge. "Je ne sais pas s'il n'a pas couru volontairement. Mais je n'aime pas ça. C'est de la merde (sic). Pour l'argent qu'il gagne, ça ne devrait pas arriver".

C'est simple, le double vainqueur du Tour de France (2007 et 2009) devrait prendre sa retraite, selon Oleg Tinkov qui avait pourtant annoncé qu'El Pistolero visait le doublé Tour-Veulta en 2016. "Alberto devrait arrêter. Il n'est plus aussi fort. C'est un grand champion et il devrait dire stop maintenant. A la Vuelta, il a été distancé par les cinq meilleurs coureurs. L'année prochaine, ce sera pas les 20. Je pense qu'il va être comme un canard boiteux. Il va avoir l'air stupide".

Comme à son habitude, Oleg Tinkov n’y va pas avec le dos de la cuillère. Et il tient même à mettre en garde Luca Guercilena, le manager de Trek. Avoir Contador dans un groupe n'est pas évident à gérer. Visiblement, c'est même un euphémisme. "A la fin, il avait même une mauvaise relation avec presque tout le monde dans l'équipe sauf les Espagnols", glisse Tinkov avant de prévenir Guercilena : "Il doit faire attention".