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Vinokourov dans le viseur

Eurosport
ParEurosport

Publié 28/09/2006 à 16:15 GMT+2

Un entraîneur français, Frédéric Grappe, a remis en cause les performances du Kazakh Alexandre Vinokourov (Astana) dans les cols du dernier Tour d'Espagne dont il a remporté le 17 septembre le classement final.

"Il aurait ainsi réussi à gagner, en une année, entre 35 et 40 watts à une intensité proche du seuil anaérobie ?", interroge Frédéric Grappe dans le numéro d'octobre du mensuel spécialisé Vélo Magazine, à propos d'Alexandre Vinokourov (Astana) qui a renversé la situation dans les deux dernières étapes de montagne de la Vuelta.
"C'est quasiment impossible à ce niveau de pratique. Même le meilleur entraînement du monde ne permettrait pas une telle amélioration de la performance". Sans prononcer nommément le mot dopage, Frédéric Grappe poursuit: "Cette remarquable et rapide évaluation de performance en montagne demande des explications précises sur la méthodologie utilisée. De plus, ce qui ne va pas dans le bon sens, c'est que cette soudaine explosion du potentiel en montagne intervient sur le tard... à 33 ans." Dans sa démonstration, le technicien français, qui travaille dans le cyclisme depuis plusieurs années, prend pour appui les chiffres de Vinokourov dans l'étape du Pla d'Adet du Tour de France 2005, qui était selon lui le pic du coureur kazakh avant la Vuelta 2006 (niveau de puissance de 5,27 W/kg).
"Une autre dimension"
Il ajoute que dans la Sierra de Pandera, la dernière arrivée du Tour d'Espagne dominée outrancièrement par Vinokourov et son compatriote Andrey Kashechkin (lui aussi de l'équipe Astana), le futur vainqueur a développé une puissance de 5,83 W/kg, le W/kg étant la puissance en watts développée par un coureur divisée par son poids de corps.Frédéric Grappe précise aussi que les premiers cols de la Vuelta avaient montré "une baisse manifeste du niveau de performance d'ensemble".
Avant que Vinokourov (1er), Kashechkin (3e) mais aussi l'Espagnol Alejandro Valverde (2e), soit les trois premiers de la Vuelta au classement final, haussent l'allure dans les étapes de montagne décisives."On entre dans une autre dimension dont seuls quelques coureurs ont la 'clé'", estime le spécialiste avant de conclure: "Au final, la Vuelta 2006 renvoie à un constant inquiétant. Ca roule toujours aussi vite dans les cols. Le seul changement d'importance concerne l'incapacité d'une équipe à pouvoir contrôler et réguler en nombre la course à sa guise, à partir d'un fort tempo dans la première partie des cols. Cette année, les principaux leaders se sont davantage expliqués seuls... excepté peut-être chez Astana."
La semaine passée, l'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé son intention de "réaliser un profil du potentiel physiologique de chaque coureur, sur la base duquel il serait possible d'évaluer leurs performances".En d'autres termes, un exploit hors normes d'un coureur par rapport à ses possibilités attirerait immédiatement l'attention des responsables de la lutte antidopage qui pourraient le surveiller de plus près.
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