La surprise Weylandt

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/09/2008 à 07:15 GMT+2

L'équipe Quick Step a de la ressource. Si Tom Boonen s'est relevé avant le sprint mercredi à Valladolid, la formation de Patrick Lefevere a pu compter sur Wouter Weylandt pour dominer l'emballage final. Le jeune Belge enlève donc la 17e étape de la Vuelta

Lorsque, à six bornes de l'arrivée, les deux courageux espagnols José Ruiz Sanchez (Andalucia-Cajasur) et Pedro Horillo (Rabobank), échappés durant plus de 120 kilomètres, étaient rejoints par l'avant-garde du peloton, tout le monde pensait que l'on s'acheminait vers un scénario similaire à celui de la veille. Le Belge Tom Boonen (Quick-Step), avant son départ de la Vuelta en vue des championnats du monde, n'aller faire qu'une bouchée de l'emballage massif. En l'absence d'Oscar Freire et de Daniele Bennati, seul son compatriote Greg Van Avermaet pouvait à priori espérer lui tenir la dragée haute dans les derniers hectomètres.
Pourtant, le coup de théâtre s'est bel et bien produit. Non, Boonen n'a pas été battu à la régulière dans la dernière ligne droite mais à environ trois kilomètres du terme, le Belge a fait le choix de se relever et de rallier l'arrivée, à son rythme, en tournant bien les jambes sur le petit plateau, l'air déjà tourné vers Varèse. Sans doute, le champion du monde 2005 a-t-il préféré "détoxiner" dans les rues de Valladolid avant de quitter l'Espagne et de s'envoler, les jambes plus légères, pour Monaco où il mettra un point final à sa préparation pour les mondiaux.
Un improbable podium
Du coup à l'avant, le pronostic était des plus indécis. Bennati et Freire à la maison, Zabel out du fait d'une crevaison et Boonen la tête à sa récupération, le sprint était orphelin d'un patron. Greg Van Avermaet, moins saignant qu'en début de Vuelta, aurait pu rêver de s'affirmer encore davantage mais le vainqueur de l'étape de Sabinanigo s'est retrouvé enfermé aux abords du dernier coup de rein. Sur la droite de la route, c'est encore un maillot de la Quick-Step qui a surgi tout en puissance, lançant avec rage son vélo sur la ligne d'arrivée.
Wouter Weylandt, qui n'est pourtant pas un inconnu, n'était pas attendu à pareil fête. Vainqueur notamment l'an dernier d'une étape du Tour de Belgique et d'une autre sur le Tour de Benelux, Weylandt s'affirmait comme un grand espoir du sprint avant de connaitre une année difficile: "J'ai connu une saison de merde, avec des chutes, j'ai été malade...", regrettait à l'arrivée le vainqueur du jour. Souvent mis à contribution dans le train de Boonen ou de Gert Steegmans, Weylandt, 23 ans, qui n'a que rarement l'occasion de courir pour lui, a su saisir sa chance sur la chaussée de Valladolid. "C'est un rêve devenu réalité" s'exclamait-il à l'issu de cette belle journée. En devançant sur la ligne le Danois Matti Breschel (CSC-Saxo Bank), grand espoir du sprint également, et le Belarus Alexandre Usov (AG2R-La Mondiale), Weylandt s'est en effet offert la plus belle victoire de sa carrière au terme d'une étape qui s'était élancée sans Sylvain Chavanel et qui n'a rien changé au classement général.
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