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Vuelta 2014: Carlos Betancur : "Pour moi, Quintana est largement meilleur que Froome ou Contador"

Marion GACHIES

Publié 23/08/2014 à 11:20 GMT+2

Solidarité colombienne ? Carlos Betancur jure que non. Pour le vainqueur de Paris-Nice, Nairo Quintana va dominer Chris Froome, Alberto Contador et tous les autres sur la Vuelta.

Carlos Betancur, le joueur d'Ag2r

Crédit: AFP

Vous avez fait votre retour à la compétition sur le Tour de Burgos. Vous qui n’aviez plus couru depuis Liège-Bastogne-Liège, comment vous vous sentez ?
C.B. : Je me sens bien. Je pense surtout que ma forme va venir petit à petit. J’ai fait le Tour de Burgos qui a été une course de reprise pour moi, et je suis sur la Vuelta et après j’enchaînerai avec le Grand Prix de Québec. Je pense que je vais me sentir mieux au fil des jours. Mais je ne m’affole pas.
On dit que vous n’êtes pas dans votre forme optimale…
C. B : Oui ça c’est sûr, je ne suis pas en bonne forme. Mais je pense vraiment que je vais me sentir mieux petit à petit et qu’au final j’arriverai à faire quelque chose de bien.
Et malgré ça, vous allez quand même courir la Vuelta, qui est un des rendez-vous majeurs de l’année…
C. B : Oui c’est sûr mais je suis aussi ici avec l’envie de bien faire, j’avais très envie de courir la Vuelta. Pour moi l’important va être de bien récupérer, de bien gérer les choses au début de la course et je pense qu’il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal. Ça va aller.
Pensez-vous que l’abandon de Domenico Pozzovivo a motivé l’équipe pour vous aligner sur la Vuelta ?
C. B : C’est compliqué pour moi de répondre. Mais une chose est sûre, Domenico était notre capitaine sur le Tour d’Espagne et c’est vrai que c’était le meilleur de nous deux pour une place au classement général. Après sa chute n’était pas prévue et je me retrouve leader de l’équipe. Je vais tout donner sur la Vuelta, et ça me servira aussi d’excellente préparation pour les Championnats du monde.
Concrètement, quels sont vos objectifs ?
C. B : Déjà, je vais y aller petit à petit, voir comment je me sens au fil des jours. Je pense clairement que ça va être compliqué pour le général, je ne peux pas jouer un podium. Mais le but est d’avoir un pic de forme dans la troisième semaine et là je tenterai quelque chose. Enfin j’espère !
Le public vous a découvert l’an dernier sur le Giro avec votre cinquième place (et le maillot blanc). Peut-on revoir ce Carlos Betancur cette année ?
C. B : Non, c’est sûr que non. On va dire que ça va être un peu difficile de me voir à ce niveau sur la Vuelta. Mais j’ai encore le temps, et j’espère y revenir prochainement.
Vous avez aussi une bonne équipe autour de vous. Vos coéquipiers vont-ils vous être totalement dédiés ou des coureurs pourront quand même avoir des bons de sortie ?
C. B : Oui bien entendu. L’équipe va m’aider, mais ils auront aussi une liberté d’action. Chacun pourra vraiment tenter sa chance. Par exemple, sur les étapes de plaine, on misera sur Lloyd Mondory et Yauheni Hutarovich, je pense qu’ils pourront vraiment être bien situés en cas de sprints massifs. Dans la montagne, on aura aussi Rinaldo Noncentini et Maxime Bouet.
Mais vous ne pensez pas qu’il vous manque quelqu’un pour vous épauler dans la montagne justement ?
C. B : Non vraiment pas, je pense que l’équipe est très bien comme ça.
Concernant le classement général, qui sera à surveiller selon vous ?
C. B : Alors là, c’est sans aucun doute Nairo Quintana, et je ne dis pas ça parce qu’on est colombien tous les deux ! Pour moi il est largement meilleur que Froome ou Contador. Alors bien entendu il faudra compter sur eux, mais Quintana est le meilleur. Pour moi, il y a Nairo et trois autres prétendants à savoir Froome, Contador et Uran. Ça va être une Vuelta aux couleurs de la Colombie.
Concernant le parcours, quelles vont être les étapes les plus importantes ?
C. B : Vous avez vu la dernière semaine ? Ça va être horrible ! On va passer dans de forts pourcentages, le parcours va être accidenté, et nos organismes seront usés. Les étapes de montagnes de la dernière semaine vont faire mal à tout le monde, même aux meilleurs.
Et c’est sur qu’elle étape que vous allez vous imposer ?
C. B : Je n’en ai pas coché une en particulier, j’attends de voir petit à petit. Sans doute la troisième semaine. Mais je garderai la meilleure étape pour moi ça c’est sûr.
Vous êtes tombés malade après Liège, vous êtes rentrés vous soigner en Colombie, puis vous avez totalement disparu. Qu’avez-vous fait Carlos ?
C. B : Je suis resté en Colombie pour bien récupérer, c’était important pour moi. Maintenant je suis de retour et je peux vous assurer que je vais vraiment mieux. Rester dans mon pays m’a aidé à récupérer un peu ma condition. Maintenant, je vais rester ici, pour la Vuelta dans un premier temps, puis pour préparer les Championnats du Monde.
On a entendu qu’il y avait eu quelques petites tensions entre vous et votre équipe…
C. B : Peut-être, mais en tous cas maintenant tout va bien, on a parlé et tout est rentré dans l’ordre, il n’y a pas de soucis.
Enfin, votre contrat avec Ag2r la Mondiale va jusqu’en 2016. Des rumeurs évoquent un départ. Est-ce vrai ?
C. B : Non, vraiment, je ne sais pas encore. Je ne sais pas du tout.
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