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16e étape : Joaquim Rodriguez (Katusha) maillot rouge pour une seconde, Frank Schleck (Trek) renaît

Julien Chesnais

Mis à jour 07/09/2015 à 19:29 GMT+2

VUELTA 2015 - Le mano a mano entre Fabio Aru (Astana) et Joaquim Rodriguez (Katusha) continue. Lundi, l’Espagnol a récupéré le maillot rouge de l’Italien pour une seconde, au terme d’une 16e étape remportée par Frank Schleck (Trek), au sommet de l'Alto Ermita. Le champion du Luxembourg signe sa première victoire majeure depuis celle sur le Critérium international 2011.

Joaquim Rodriguez (Katusha) finit devant Fabio Aru (Astana), lors de la 16e étape de la Vuelta 2015.

Crédit: AFP

Une seconde. C'était l'écart entre Fabio Aru (Astana) et Joaquim Rodriguez (Katusha) ce lundi matin. A l'issue de la 16e étape remportée en solitaire par le revenant Frank Schleck (Trek), il n'a pas bougé. Mais les positions ont été inversées. Arrivé avec deux secondes d'avance sur son rival italien, "Purito" est le nouveau leader de la Vuelta à l'issue de cette dernière arrivée au sommet qui a longtemps tardé à se décanter.
Sept ascensions, plus de 5000 mètres de dénivelé et des pourcentages à s'accrocher aux branches… ce programme gargantuesque laissait augurer une véritable bataille 185 kilomètres durant. Mais du spectacle, on en a véritablement eu que dans le dernier kilomètre. Tous les leaders étaient encore groupés avant la montée finale d'Ermita Alba (6,8km à 11,1%) et son passage terrifiant à 30%. Rodriguez a ensuite appliqué sa bonne vieille recette. Comme la veille, lors de son succès à Sotres Cabales, il a placé son accélération fulgurante après la flamme rouge. Suffisant pour prendre le maillot rouge, trois ans après l'avoir porté la dernière fois. Mais pas assez pour distancer dans les grandes largeurs Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), le véritable gagnant du jour.

Dumoulin a tenu le coup

Ne concédant que 27'' sur le vétéran Catalan, le Néerlandais de 24 ans n'accuse, à six jours de l'arrivée, que 1'51'' de retard au général. Un débours que le 3e des derniers Mondiaux de contre-la-montre semble être largement capable de combler lors du chrono de Burgos mercredi, au lendemain de la seconde journée de repos. Sachant qu'il n'y a plus d'arrivée au sommet et seulement une seule étape de montagne (samedi), Dumoulin est peut-être bien le nouveau favori de ce Tour d'Espagne.
Face à l'apathie du peloton, on a vite compris que la victoire d'étape reviendrait à l'échappée du jour. Composée de dix hommes, elle a compté jusqu'à 22 minutes d'avance. Aux avant-postes comme la veille, Pierre Rolland (Europcar) semblait le meilleur grimpeur sur le papier. Mais le 10e du dernier Tour de France a lâché prise à 25 kilomètres de l'arrivée. La gagne s'est résumée à un duel entre Frank Schleck et Rodolfo Torres (Colombia). Le Colombien a finalement cédé à trois kilomètres du but, laissant le Luxembourgeois de 35 ans filer vers sa première victoire majeure depuis celle obtenue sur le Critérium International, il y a quatre ans. Et son premier succès tout court depuis son titre national l'an passé. Une véritable résurrection pour l'aîné des Schleck, qui, depuis son retour de suspension en 2014 pour un contrôle positif à un diurétique lors du Tour 2012, n'avait jamais retrouvé son niveau d'antan.
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