Vuelta - 12e étape : Danny van Poppel (Trek) s'impose au sprint, Fabio Aru (Astana) toujours leader

Les sprinteurs ont eu chaud jusqu'au bout. Mais c'est bien l'un d'entre eux qui s'est imposé ce jeudi, lors de la 12e étape du Tour d'Espagne. À Lleida, Danny Van Poppel (Trek) a réglé un peloton qui a repris, à 300 mètres de la ligne, Maxime Bouet (Etixx-Quick Step) et Jacobus Venter (MTN-Qhubeka), derniers rescapés de l'échappée matinale, pour signer sa première victoire dans un Grand Tour. Le Sud-Africain Dary Impey (Orica-Green Edge) et le Belge Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal) complètent le podium. Fabio Aru (Astana) conserve son maillot rouge à l'issue d'une journée paisible.

Au lendemain de l'épique étape de montagne en Andorre, qui a vu la prise de pouvoir de l'Italien, les organismes étaient bien éprouvés. Notamment chez les équipes de sprinteurs. L'échappée de cinq formée au kilomètre 7 avec, en plus de Bouet et Venter, Alexis Gougeard (AG2R La Mondiale), Bert-Jan Lindeman (Lotto NL -Jumbo) et Miguel Angel Rubiano Chavez (Colombia), ne semblait pas pouvoir leur causer de problèmes vu le tracé du jour, seulement marqué par une ascension de 2e catégorie en début d'étape. Elles ont eu, au contraire, toutes les peines du monde à revenir dans le final.

A 50 kilomètres de la ligne, les fuyards avaient pourtant moins de 2'30'' d'avance. C'est le moment où ils ont commencé à se livrer à fond. Les formations Trek, Lampre-Merida et Giant-Alpecin n'ont alors rien repris trente kilomètres durant. A 3 kilomètres du but, Gougeard, le jeune rouleur Français adepte des grands barouds, a placé la première attaque dans l'échappée, qui s'est alors désorganisé. Venter a contré, suivi seulement par Bouet, qui semblait alors en bonne position pour signer un premier succès en Grand Tour.

Mais les deux hommes ont buté dans le dernier kilomètre en faux-plat montant, incapables de résister au retour du paquet réglé par van Poppel. Le jeune Néerlandais de 22 ans, fils de Jean-Paul, maillot vert du Tour 1987, avait pourtant été victime d'une crevaison à 10 kilomètres de l'arrivée. John Degenkolb (Giant-Alpecin) est l'autre déçu du jour. Le sprinter Allemand, quadruple vainqueur d'étape l'an passé, n'a pris que la 5e place et attend toujours son premier bouquet sur cette Vuelta. Il tentera de le décrocher vendredi à Tarazona, où l'arrivée en faux-plat montant correspond à son profil.