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Vuelta 2015 - Suspense, niveau, favoris : le dénouement du Tour d'Espagne vu par Richard Virenque

Laurent Vergne

Publié 08/09/2015 à 21:14 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE - Notre consultant Richard Virenque livre son oeil d’expert sur la Vuelta 2015 qui entre dans sa dernière ligne droite ce mercredi avec le contre-la-montre. Suspense, favoris, Français, défaillances, il n’occulte rien.

Richard Virenque, consultant Eurosport.

Crédit: Eurosport

"Une Vuelta surprenante et intéressante"

Quand on regarde le général, il y a presque dix coureurs en trois minutes, donc rien n’est fait. Tom Dumoulin est toujours au contact avec 1’50 de retard, il peut renverser la vapeur même avec l’étape de montagne samedi. Je trouve cette Vuelta surprenante et intéressante, même si la Movistar est moins forte que sur le Tour de France. Il y a Aru qui venait faire l’équipier et se retrouve en position de gagner, même si Rodriguez a repris le maillot de leader. C’est très serré et aujourd’hui, on est incapable de dire qui va gagner.
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Joaquim Rodriguez (Katusha) finit devant Fabio Aru (Astana), lors de la 16e étape de la Vuelta 2015.

Crédit: AFP

"Dumoulin sera compliqué à déboulonner"

Il a la faveur des pronostics. Il est régulier et ça va être la révélation de cette Vuelta. Quoi qu’il fasse, il a réussi son Tour d’Espagne. S’il fait un gros coup sur le chrono, il sera compliqué à déboulonner. Mais s’il a seulement 20 secondes d’avance, tout sera possible dans la dernière étape de montagne. Rodriguez, 10 ans après, est toujours là. C’est lui qui a attaqué et fait exploser les choses dans les deux dernières étapes de montagne. Quintana ? Il est déjà à trois minutes et avec le contre la montre, il va se reprendre "un bon carreau". Est-ce qu’il peut viser la victoire ? Non mais le podium oui.
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Tom Dumoulin, vainqueur de la 9e étape de la Vuelta 2015.

Crédit: AFP

"Même à mon époque, c’était compliqué de doubler"

Sur le papier, avec les quatre premiers du Tour, cette Vuelta était excitante, oui. Mais la réalité, c’est que doubler un grand Tour, c’est compliqué aujourd’hui. On l’a vu avec Contador, qui a gagné le Giro et qui est arrivé sur le Tour avec une bonne condition, mais il lui manquait le jus pour aller chercher le podium ou la victoire. Ça se répète là. Tous les coureurs qui se sont mis en avant sur le Tour sont diminués sur la Vuelta. Ceux comme Rodriguez ou Dumoulin qui ont joué des victoires d’étapes sur le Tour ont une super condition. Le Tour a laissé des traces. Pour certains, c’était une rampe de lancement. Pour d’autres, c’est une désillusion plutôt qu’autre chose. Même à mon époque, ça devenait compliquer de faire le show sur le Giro et sur le Tour. Et plus les années passent, plus c’est compliqué. Il y a des plages de récupérations obligatoires.
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Alberto Contador

Crédit: Imago

"Une Vuelta un peu maigre pour les Français"

Cette année, ils ont du mal sur la Vuelta. Ils sont en deuxième rideau, entre la 10e et la 20e place, mais il reste le chrono et ça va les éloigner un peu plus au général. Pierre Rolland a eu deux bonnes opportunités mais malheureusement, il a attrapé une bronchite donc il n’a pas la condition. C’est bien dommage car il aurait pu, par exemple lundi, remporter l’étape. Ça restera une Vuelta un peu maigre pour les Français
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Pierre Rolland (Europcar), sur le Tour de France 2015.

Crédit: AFP

"Mon podium… un peu fou"

Que Dumoulin remporte cette Vuelta montagneuse et difficile. Qu’il batte les grimpeurs. Après, derrière, pourquoi pas Rodriguez et Quintana qui revient à la 3 place.
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Tom Dumoulin en rouge sur la Vuelta 2015

Crédit: Imago

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