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Froome : "Los Machucos, ça va être absolument brutal"

Laurent Vergne

Publié 05/09/2017 à 22:06 GMT+2

TOUR D'ESPAGNE 2017 – Sans le survoler ni s'envoler au classement général, Chris Froome a dominé le contre-la-montre mardi. Le Britannique a creusé un peu plus les écarts au général, mais il reste sur ses gardes. Le programme des prochains jours, à commencer par Los Machucos mercredi, n'autorisera ni faiblesse ni impondérable...

Chris Froome

Crédit: Getty Images

C'était le jour où Chris Froome se devait de frapper un grand coup. Il l'a fait… partiellement. Victoire dans le contre-la-montre ? Check. Classement général déblayé ? Demi-check. Sur les 40 kilomètres du seul chrono individuel de ce Tour d'Espagne, le leader de la Sky a pris un peu moins de 30 secondes à Wilco Kelderman et un peu moins d'une minute à Vincenzo Nibali. Pas tout à fait le matraquage escompté par certains. Disons que "Froomey" a consolidé sa position, sans anéantir encore tout à fait la concurrence.
A l'issue de ce contre-la-montre, et avant le rush montagneux final, le quadruple vainqueur du Tour de France compte 1'58" de marge sur Nibali, qui reste son dauphin. Keldeman pointe à 2'40", Ilnur Zakarin à un peu plus de trois minutes et, à deux secondes près, Alberto Contador à cinq. De quoi se positionner plus que jamais comme l'immense favori de cette Vuelta. Mais pas encore de mettre le champagne au frais. "Ce n'est pas fini, a prévenu Dave Brailsford au micro d'Eurosport. Il peut se passer beaucoup de choses, une chute, une crevaison... Ça peut arriver très vite." Et le manager de la Sky de résumer d'une formule l'état d'esprit de ses troupes, toujours sur le qui-vive : "Il faut se préparer à l'inattendu."
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Chris Froome dans les Rois de la pédale

Je suis idéalement placé mais cette course n'est clairement pas finie
Pour limiter les risques de cet "inattendu", Chris Froome voulait donc, sinon se mettre définitivement à l'abri, en tout cas minimiser les risques. "Je suis super, super content de ma position au classement ce soir (mardi)", a-t-il soufflé, soulagé. Soulagé ? Un peu, oui, car pendant les trois-quarts de ce chrono, il ne savait pas trop où il en était, de son propre aveu. "Je n'avais pas trop de temps de passage et d'infos de la voiture, donc je ne savais pas trop où j'en étais, dit-il. En fait, j'ai pensé que les nouvelles n'étaient pas bonnes. Mais en arrivant à 6-7 kilomètres de l'arrivée, j'ai appris que j'étais dans le coup pour gagner l'étape, et ça a été un grand soulagement."
Pour autant, le maillot rouge est sans surprise dans les mêmes dispositions que son boss. Prudence. "Je vais prendre jour après jour parce que, vu le parcours, je ne peux pas faire autrement, plaide le Britannique. Je suis idéalement placé mais cette course n'est clairement pas finie. Il faudra être super concentré tous les jours." Si Froome n'a pas totalement écrasé ses rivaux dans le chrono, c'est d'ailleurs aussi, peut-être, parce qu'il en a gardé sous la pédale. "Tout le monde n'a pas fait le chrono à fond, et ceux qui l'ont fait à fond, on va voir s'ils tiennent", sourit Dave Brailsford, laissant entendre que son leader a partiellement géré son effort.
Il est vrai que, dès mercredi, un monstre attend les ténors. Trois ascensions au programme et surtout, surtout, la terrible montée finale de Los Machucos, qui a tant fait causer depuis que le parcours a été dévoilé. Froome, comme presque tout le monde, ne la connait pas. Mais pour un peu, il en aurait des gouttes de sueur. "Pour ce que j'en sais, Los Machucos, ça va être absolument brutal. C'est un mur. Vraiment. Pas de doute, ça va être une sacrée bagarre pour le classement général". Reste que, cette bataille-là, Froome reste le mieux placé pour la gagner. Plus encore qu'avant le chrono.
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